L’année prochaine, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Cattenom devrait être mis à l’arrêt par EDF afin de vérifier si le circuit primaire de ce réacteur est également touché par des problèmes de corrosion sous contrainte. C’est en tout cas ce qu’affirme Greenpeace, qui se base sur des informations de Montel News.
Si l’information se confirme, Greenpeace s’est dite surprise dans la mesure où les autorités de sûreté n’avaient rien remarqué d’anormal lors de la troisième visite décennale sur les réacteurs 1 et 2, en 2021.
«Cette décision d’arrêter le réacteur n°1 est surprenante. L’Autorité de sûreté nucléaire et EDF avaient encore récemment essayé de rassurer en déclarant que des contrôles, lors des troisièmes visites décennales des réacteurs 1 et 2, n’avaient pas mis en évidence des éléments pouvant s’apparenter à de la fissuration par corrosion sous contrainte», commente Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace France et Luxembourg.
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Un réacteur sur deux à l’arrêt en France
Pour le moment, les réacteurs 3 et 4 de Cattenom sont à l’arrêt. Depuis le 26 mars dernier, EDF a mis à l’arrêt le réacteur n°3 afin de procéder aux recontrôles des soudures concernées, qui ont confirmé la présence d’indications. Des parties du circuit d’injection de sûreté du réacteur ont été découpées afin de procéder aux recontrôles en question.
Le réacteur n°4 est à l’arrêt depuis le 19 février dernier dans le cadre de sa maintenance annuelle. Les deux réacteurs (3 et 4) devraient redémarrer d’ici le mois d’octobre prochain.
Actuellement, un réacteur nucléaire sur deux est à l’arrêt en France. Dans le détail, sur un parc de 56 réacteurs, 29 sont à l’arrêt. Les raisons sont diverses. Au plus fort de la crise sanitaire, certaines opérations de maintenance légères ont été repoussées et plusieurs réacteurs sont concernés par une visite décennale.