Le risque d’inondation ne concerne pas que les riverains de la Moselle, de l’Alzette ou de la Pétrusse, insiste Marc Hengen. (Photomontage: Maison Moderne. Photos: SIP/Jean-Christophe Verhaegen; Matic Zorman/Maison Moderne)

Le risque d’inondation ne concerne pas que les riverains de la Moselle, de l’Alzette ou de la Pétrusse, insiste Marc Hengen. (Photomontage: Maison Moderne. Photos: SIP/Jean-Christophe Verhaegen; Matic Zorman/Maison Moderne)

Les premières estimations de dégâts arrivent sur les bureaux des assureurs pour qui, selon un chiffre provisoire de l’Aca, la facture sera de l’ordre de 50 millions d’euros. Une facture provisoire qui ne concerne que les dégâts assurés. Or, au Luxembourg, cette garantie récente reste optionnelle.

50 millions d’euros. C’est l’estimation des dégâts faite par les membres de l’Aca, l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances. Une estimation «provisoire», selon les mots de , l’administrateur délégué. Avant d’arriver à l’addition, il faudra attendre le retrait de l’eau, et que toutes les personnes assurées fassent une déclaration à leur compagnie. Le chiffre de 50 millions est donc probablement sous-estimé et, surtout, ne reflète pas l’intégralité des dommages infligés aux biens par les inondations de ces derniers jours.

Il n’existe pas en effet d’obligation d’assurance en matière d’inondation, que ce soit pour les personnes privées, propriétaires ou non, et pour les professionnels, qu’ils soient entrepreneurs ou propriétaires. «C’est chaque fois le choix du client». L’assurance inondations est présentée dans les contrats habitations comme une garantie complémentaire offerte comme annexe de la garantie incendie avec celles couvrant les tempêtes, la grêle, les dégâts des eaux, les bris de vitre ou encore les tremblements de terre. «Complémentaire et non obligatoire.»

Une couverture optionnelle qui coûte aux alentours de 200 euros

Comme la garantie tempête mise en place dans les années 90 suite à plusieurs épisodes météorologiques, la garantie inondations est une faisant suite aux inondations violentes ayant touché la ville de Larochette en 2016, «moment où on a vu que, contrairement aux idées reçues, les inondations ne touchent pas que les riverains de la Moselle et de l’Alzette». S’il ne dispose pas de chiffres précis concernant un taux de couverture de ce risque, Marc Hengen estime qu’il y a eu un très large intérêt pour cette garantie et que ce nouveau produit a été très largement souscrit et bien accepté par les clients. Un produit qui coûte en moyenne entre 150 et 200 euros par an pour une maison.

Pour les automobiles, la situation est similaire: aucune couverture du risque inondation dans l’assurance standard obligatoire pour circuler. La garantie est optionnelle et proposée lors de la prise d’un contrat tout risque.

Des véhicules noyés place Dargent à Luxembourg-ville, ce jeudi 15 juillet. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Des véhicules noyés place Dargent à Luxembourg-ville, ce jeudi 15 juillet. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

La question qui se pose est de connaître, face à une multiplication des épisodes météorologiques extrêmes, les primes de couverture de ces risques. La réponse à cette question fait intervenir plusieurs paramètres, dont les modalités de réassurance conclues par les assureurs locaux, leur rentabilité générale et leur politique commerciale. Un arbitrage propre à chaque compagnie, dans un contexte où chaque assureur cherche à obtenir une couverture complète des besoins de ses clients, que ce soit en matière d’assurance non-vie comme d’assurance-vie.