Irina Boechat, CEO du family office Lagapim. (Photo: Lagapim)

Irina Boechat, CEO du family office Lagapim. (Photo: Lagapim)

Une œuvre d’art attire votre attention. Vous en faites l’acquisition, et vous prenez plaisir à vivre avec un joli objet à vos côtés. À mesure que la collection s’étoffe et gagne en valeur, de nouvelles considérations émergent. Votre collection d’art devient un actif stratégique, et la gestion doit reposer sur une compréhension claire de la façon dont la valeur est créée et conservée.

Irina Boechat, directrice générale du family office Lagapim (www.lagapim.com), répond à nos questions pour savoir si les family offices et les conseillers peuvent appréhender l’art comme un investissement.

Irina, pourquoi l’art figure-t-il à l’ordre du jour de nombreux family offices haut de gamme?

En tant que family office, nous restons des interlocuteurs de confiance de nos clients, et cette confiance va rapidement au-delà des décisions d’investissement. Nous avons le privilège d’accompagner les passions et les intérêts de nos clients, et je dois admettre que, souvent, les acquisitions d’art n’ont pas, en premier lieu, vocation d’investissement.

Dès que le futur investisseur commence à se rendre dans les galeries d’art et à assister à des ventes aux enchères, il rejoint un réseau d’investisseurs en art.

L’art est appréhendé comme un investissement qui n’évolue pas au même rythme que les actions et les obligations: il s’intègre donc parfaitement dans les stratégies d’allocation d’actifs. De plus, il existe des possibilités de planification autour de ce qui a trait à l’art, ce qui n’est pas possible avec d’autres classes d’actifs.

Comment procédez-vous pour choisir les objets d’art?

Une œuvre d’art fait naître naturellement un sentiment particulier. On l’aime ou on ne l’aime pas.

Notre rôle consiste à rationaliser l’évaluation de la valeur intrinsèque de l’œuvre, en la structurant dans la forme juridique la plus appropriée. Pour cela, nous suivons en permanence l’actualité des ventes aux enchères d’objets d’art, ainsi que les tendances en matière d’objets de valeur, et nous nous associons à des spécialistes du monde de l’art, entre autres les curateurs et les experts d’art.

Quant à l’art contemporain, le plus important est de ne jamais entrer sur ce marché en position de faiblesse: acheter une œuvre avec l’intention de la vendre à court terme, car il n’y a pas de marché secondaire pour l’art contemporain. Enfin, on n’achète jamais une œuvre, on achète un artiste.

Les critères à prendre en compte sont, avant tout, la notoriété de l’artiste, ou la question de savoir si le thème et le style de la peinture sont reconnaissables et attribuables à cet artiste et, bien sûr, l’historique quant aux expositions et au nombre de propriétaires précédents de l’œuvre.

Comment vos clients poursuivent-ils leur passion de collectionneur d’un point de vue stratégique?

De nos jours, l’art contemporain est une classe d’investissement assez pointue, qui inclut de nombreuses composantes, y compris des fonds d’investissement, des technologies d’évaluation et des structures juridiques.

Lorsqu’on évoque les régions géographiques à la mode, soulignons l’Amérique latine, avec les artistes brésiliens en tête, très prisés.

Les achats réussis sont le fruit d’une planification consciencieuse et d’une recherche détaillée sur la portée historique et culturelle de l’œuvre. Aussi, nous guidons nos clients à travers chaque étape, et nous leur recommandons d’envisager l’investissement dans l’art uniquement si ce sont des passionnés, afin qu’ils puissent profiter de chaque étape du processus, de la visite de salons d’art à l’acquisition, en passant par le relevé d’évaluation du portefeuille.

Lagapim est un PSF luxembourgeois qui offre une gamme complète de services aux entreprises et de conseils en matière de gestion de patrimoine tenant compte non seulement des objectifs financiers et commerciaux de ses clients, mais aussi de leurs intérêts privés et considérations individuelles, du contexte historique et des facteurs culturels et géographiques.

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