Olaf Scholz et son parti, le SPD, ont remporté 25,7% des voix. (Photo: Schutterstock)

Olaf Scholz et son parti, le SPD, ont remporté 25,7% des voix. (Photo: Schutterstock)

Si le SPD est arrivé en tête du scrutin avec 25,7% des voix face à la CDU-CSU, qui n’a remporté que 24,1% des suffrages, le parti d’Olaf Scholz va devoir convaincre les Verts et les libéraux de le rejoindre dans une coalition inédite.

Le parti social-démocrate (SPD) et son chef de file, Olaf Scholz, sont arrivés en tête des élections législatives en Allemagne avec 25,7% des suffrages. Une courte victoire sur le camp conservateur de la CDU-CSU, emmené par Armin Laschet, qui a remporté 24,1% des suffrages, un score historiquement bas pour le parti de la chancelière sortante, qui n’était jamais tombé en dessous des 30%.

Ce résultat au coude à coude place désormais l’Allemagne dans l’incertitude après 16 ans de stabilité politique avec Angela Merkel. En effet, les deux partis revendiquent la victoire et ils comptent s’appuyer sur une coalition à trois avec les «petits partis». Là aussi, depuis les années 1950, l’Allemagne n’avait pas eu besoin de recourir à une coalition à trois pour élire son chancelier.

Les Verts et le FDP en faiseurs de roi

Le SPD et la CDU-CSU vont désormais discuter avec les «petits partis», comme les Verts, qui sont arrivés en troisième position avec 14,8% des voix, et le parti libéral FDP, avec 11,5% des voix, dans le but de trouver un terrain d’entente pour une coalition. Ces deux partis sont d’ores et déjà considérés comme des «faiseurs de roi». Même si les deux partis en tête pourraient trouver une coalition entre eux afin de se partager le pouvoir.

Olaf Scholz et Armin Laschet espèrent trouver une formule gagnante avant Noël. Pour rappel, après le scrutin de 2017, l’Allemagne avait attendu un peu plus de six mois avant de trouver une coalition, entraînant une paralysie politique nationale et européenne.

Les tractations et les compromis politiques afin de former une coalition entre les libéraux, les Verts et les conservateurs ou les sociaux-démocrates vont rythmer les prochaines semaines outre-Rhin.

Le temps est déjà compté pour l’Allemagne, qui va devoir assurer la présidence du G7 en 2022.

En attendant, Angela Merkel restera chancelière afin d’assurer les affaires courantes.