Le CovidCheck ne doit pas être un motif de licenciement selon Roberto Mendolia, président de l’ALEBA. (Photo d’archives: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le CovidCheck ne doit pas être un motif de licenciement selon Roberto Mendolia, président de l’ALEBA. (Photo d’archives: Matic Zorman/Maison Moderne)

Si l’ALEBA n’a pas rejoint l’OGBL, le LCGB et la CGFP dans leur ultimatum au gouvernement, le syndicat de la place financière dit tout de même rester vigilant quant à son application, qui ne doit pas discriminer les personnes non vaccinées.

Malgré , le projet de loi Covid , donnant la possibilité aux entreprises de mettre en place et d’imposer partiellement ou totalement le CovidCheck.

L’ultimatum tient jusqu’au 31 octobre

L’OGBL, le LCGB et la CGFP s’étaient pourtant réunis pour demander que soit modifié l’article sur le CovidCheck en entreprise. Soulignant le flou juridique sur les sanctions possibles pour le salarié ou encore la discrimination envers les personnes aux revenus les plus faibles ne souhaitant pas se faire vacciner, qui devront payer leurs tests. À la suite du vote, «nous allons nous concerter», affirme un porte-parole de la CGFP. «Nous allons encore attendre la fin de l’ultimatum pour nous positionner», soit le 31 octobre, ajoute-t-il. Les syndicats espèrent d’ici là des réunions avec le gouvernement pour avancer sur le sujet du CovidCheck en entreprise. «Nous n’acceptons pas qu’un projet de loi permette la possibilité d’une perte d’emploi», résume-t-il.

Les syndicats demandent ainsi la gratuité des tests pour les salariés non vaccinés. Ou encore la nécessité de négociations avec les délégués du personnel dans les entreprises de moins de 150 salariés pour l’application du CovidCheck au travail. À ce stade, aucune réunion n’est prévue avec le gouvernement. Si les syndicats n’obtiennent pas les assouplissements souhaités, ils prévoient des mesures «syndicales et juridiques». Il est encore «trop tôt» pour annoncer lesquelles.

L’entreprise doit payer les tests selon l’ALEBA

Le syndicat des banques et assurances au Luxembourg, l’ALEBA, rejoint les trois autres, avec nuance. Son président, , répète «soutenir le CovidCheck, parce qu’il y a des gens vaccinés qui veulent tomber le masque. Il ne faut pas être hypocrite, cela permet de circuler plus librement, c’est le seul moyen actuellement d’aller de l’avant.»

Il peut aussi s’avérer pratique en entreprise, «à condition de ne pas discriminer des gens parce qu’ils ne sont pas vaccinés», insiste-t-il. Si elle n’a pas posé d’ultimatum au gouvernement concernant le projet de loi, l’ALEBA compte bien surveiller l’application du CovidCheck au sein des sociétés. «Une entreprise qui refuserait au salarié d’entrer parce qu’il ne serait pas vacciné aurait l’ALEBA sur le dos», déclare le président. «C’est là que nous serons très vigilants.» Pour lui, une entreprise imposant le CovidCheck doit en effet «donner les moyens aux salariés» de le respecter, par exemple en «payant les tests» des personnes non vaccinées. «Il faut que les droits universels soient respectés», justifie-t-il.

. Reste à savoir quelles seront les sanctions pour les personnes le refusant.