Pouvez-vous nous résumer votre parcours, chef?
Adeline Campestre. – «Je suis originaire de l’Isère, près de Grenoble. À la sortie du collège, aucun cursus classique ne me plaisait et j’avais déjà un certain goût pour la cuisine, je me suis donc dirigé assez naturellement vers le lycée hôtelier de Grenoble, puis vers un BTS. Lorsque je l’ai obtenu, j’ai eu la possibilité d’effectuer une année supplémentaire de spécialisation en desserts de restaurants et cela m’a bien tenté! Lorsque j’ai été diplômé, j’ai rejoint un ami dans son restaurant. Je suis ensuite passé par le groupe Bocuse à Orlando en Floride, par les cuisines de La Bouitte, triplement étoilé dans les Alpes françaises pendant 2 ans, ou encore par le Château de Berne dans le Var…
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Comment êtes-vous arrivée au Luxembourg, et plus particulièrement à l’Hôtel Le Place d’Armes?
«À la rentre 2019, nous cherchions avec mon compagnon Antoine un lieu pour nous poser et travailler. On a tout simplement remarqué les offres du Place d’Armes, qui nous paraissaient vraiment intéressantes et, en octobre, nous posions nos valises au Grand-Duché! Une chouette aventure qui m’a amenée de plus, 2 ans plus tard, à obtenir le titre de pâtissière de l’année lors de .
Justement, comment vous êtes-vous sentie avec ce prix en main?
«C’était tout d’abord une très belle surprise! Je n’ai jamais participé à un concours jusque-là mais je dois dire que cela a allumé une petite étincelle compétitrice en moi... Mais c’est aussi et surtout une récompense et une reconnaissance du travail accompli au quotidien avec mon équipe au sein de l’Hôtel Le Place d’Armes et de ses trois restaurants. On passe beaucoup de temps dans nos cuisines et on n’a pas forcément l’occasion d’avoir un retour régulier. Ce prix, il me dit que ça vaut le coup de se donner comme on le fait et que je vais dans le bon sens…
Le 25 octobre dernier, Adeline Campestre a reçu le prix de Pâtissière de l’année 2022 des mains de Gilles Gerard (Luxlait). (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/Archives)
Quelles sont vos inspirations du moment?
«Tout d’abord nous travaillons déjà sur la Saint-Valentin, qui arrive à grands pas. Au Plëss, les clients pourront trouver des agrumes, du chocolat blanc et du poivre de Timut, alors qu’à La Cristallerie, ce seront les fruits de la passion qui seront au centre du dessert, avec de la noisette... J’aime aussi beaucoup utiliser les champignons dans mes desserts, comme avec le choco-cèpe qui a très bien marché l’année dernière et qui je transforme en ce moment en choco-truffe! Les épices aussi font partie des ingrédients que j’aime travailler tout particulièrement, j’aime insuffler les envies de voyage et d’exotisme dans mes desserts…
Enfin, après ce dîner 6 mains exceptionnel avec Paul Cabayé et Jacopo Romagnoli au Café de la Plage à Genève, avec qui aimeriez-vous cuisiner bientôt?
«Retrouver un ami du lycée, Guillaume Villalonga, qui vit aujourd’hui en Suède, me ferait vraiment plaisir. On s’entendait bien et je trouve qu’il fait un travail de fou!»
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