Sur les trois derniers mois, les dépanneurs de l’ACL ont reçu 45.981 appels et ont réalisé 11.668 assistances routières à travers le pays. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Sur les trois derniers mois, les dépanneurs de l’ACL ont reçu 45.981 appels et ont réalisé 11.668 assistances routières à travers le pays. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Au cours des trois derniers mois, l’ACL a vu le nombre de ses interventions augmenter de 11,7% au Luxembourg.

Entre juin et septembre dernier, les équipes de l’Automobile Club Luxembourg (ACL) n’ont pas chômé. Avec la réduction de l’offre aérienne, nombreuses sont les personnes parties en vacances en voiture. En tenant compte des incidents suite aux inondations, les dépanneurs ont reçu 45.981 appels (+33,3% sur un an) et ont réalisé 11.668 assistances routières à travers le pays, soit une progression annuelle de 11,7%. En dehors du Luxembourg, l’ACL est intervenue 1.249 fois, soit une augmentation de 17,8% sur un an.

Pour expliquer ce surcroît d’activité,  évoque l’épisode météorologique extraordinaire des 14 et 15 juillet derniers. «Nos experts de l’assistance center ont été contactés 11.000 fois par téléphone, c’est presque deux fois plus que l’année dernière sur la même période. Nous sommes intervenus 3.106 fois, dont une grande partie pour des cas de dégagement de véhicules endommagés après la montée des eaux. En tout, nous avons sorti 563 véhicules noyés ou enlisés avec, dans la majorité des cas, très peu d’espoir de redémarrer le moteur», indique le directeur de l’ACL. 

Les équipes de l’ACL ont également prêté main-forte au CGDIS dans certains cas concernant des véhicules électriques sous les eaux ou enlisés.

Aujourd’hui, on compte plus de 60.000 voitures de plus de 10 ans immatriculées au Luxembourg. Qui dit parc automobile vieillissant dit aussi mécaniquement plus de pannes.
Jean-Claude Juchem

Jean-Claude JuchemdirecteurACL

Outre les inondations, les dépanneurs ont fait face aux pannes quotidiennes avec l’objectif de faire repartir la voiture au plus vite. «Dans 87,84% des dépannages, c’est le cas. C’est un taux de rétablissement assez unique qui s’explique par une très bonne compétence de nos collaborateurs et un outillage conséquent, comme de nouvelles rustines ou encore une borne de recharge intégrée à plusieurs de nos véhicules», explique encore Jean-Claude Juchem.

En effet, sur la flotte de 30 véhicules de dépannage, quatre véhicules disposent d’une borne de recharge pour redonner quelques ions à un véhicule électrique en panne d’énergie afin de permettre à la voiture en question de faire quelques kilomètres jusqu’au garage ou jusqu’à la borne la plus proche. «Nous sommes intervenus 50 fois pour ce type de panne», assure le directeur de l’ACL.

Au rayon des pannes, la plus fréquente est la batterie à plat (pour ce qui est des voitures thermiques). Puis les crevaisons (ou les pannes touchant un pneu), la perte de puissance, un défaut d’alternateur et enfin un problème concernant l’embrayage.

Jean Claude Juchem, directeur de l’ACL, constate le vieillissement du parc automobile luxembourgeois. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Jean Claude Juchem, directeur de l’ACL, constate le vieillissement du parc automobile luxembourgeois. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Un parc vieillissant

Par ailleurs, ce qui inquiète l’ACL demeure le vieillissement du parc automobile luxembourgeois, un parc réputé pourtant très… jeune. En 2018, l’âge moyen d’une voiture au Grand-Duché était de 6,4 ans, soit le parc le plus jeune d’Europe, juste devant le Royaume-Uni où l’âge moyen d’une voiture était de 8 ans. La moyenne européenne était, quant à elle, de 10,8 ans.

Selon Jean-Claude Juchem, l’âge moyen du parc luxembourgeois est cependant passé à 7 ans. Principale raison, . En 2020, les nouvelles immatriculations ont diminué de 17,8% par rapport à 2019. Cette année, la baisse est encore plus prononcée avec un recul de 19,3% des nouvelles immatriculations. Autant de nouvelles voitures qui ne sont pas entrées dans le parc automobile national que de «vieilles» voitures qui y sont restées. Résultat, le parc vieillit. «Aujourd’hui, on compte plus de 60.000 voitures de plus de 10 ans immatriculées au Luxembourg. Qui dit parc automobile vieillissant dit aussi mécaniquement plus de pannes du fait de la dégradation du parc», souligne aussi Jean-Claude Juchem tout en ajoutant que la durée de vie d’une batterie est de quatre ans en moyenne.

Pas encore de décision pour le CovidCheck

La possibilité d’imposer aux salariés le régime CovidCheck pour accéder à leur poste de travail est au cœur des discussions au Luxembourg. À l’ACL, Jean-Claude Juchem explique ne pas encore avoir pris de décision sur la question. «Nous n’avons pas décidé. J’ai lu que l’OGBL et l’UEL sont en train de le faire. Nous allons attendre les recommandations. Je sais que nous avons des collaborateurs qui ne sont pas vaccinés. Je sais aussi qu’au niveau des deux tiers de notre organisation nous n’avons pas de problème par rapport à cela, notamment pour notre service routier. Maintenant, il ne faut pas sous-estimer la mesure CovidCheck. Le but est de faire que tout un chacun soit conscient de ce qu’il faut faire pour éviter d’être isolé. Quand on voyage, on le voit clairement, sans CovidCheck, il est difficile d’entrer dans un restaurant ou de faire une activité. Personnellement, j’ai du mal à comprendre pourquoi certaines personnes ne veulent pas se faire vacciner. J’ai aussi des salariés qui sont venus m’expliquer pourquoi ils ne l’étaient pas, car ils ont eu un problème de santé étant jeunes. Chose que je n’ai d’ailleurs pas à savoir. Mais comme on est une petite famille, ils voulaient m’expliquer le pourquoi du comment. Après, rien n’empêche d’essayer d’adapter le lieu de travail en conséquence», indique le directeur de l’ACL.

À noter que le YoungACL fait également le plein de nouveaux adhérents avec une hausse de 4,5% des 16-25 ans pour un total de 13.392 membres. L’ACL a également enregistré 50 opérations de «bike assistance». Enfin, l’ACL est en train de travailler à consolider son réseau, notamment dans le nord du pays, au Fridhaff, afin d’améliorer ses capacités et sa qualité d’intervention. 

L’ACL a aussi rappelé les avantages d’utiliser son application mobile eCall.