«Nous estimons qu’il n’y a pas urgence à prendre une décision sur ce point», indique le ministère de la Santé au sujet de la généralisation de l’administration de la quatrième dose. (Photo: SIP/Julien Warnand)

«Nous estimons qu’il n’y a pas urgence à prendre une décision sur ce point», indique le ministère de la Santé au sujet de la généralisation de l’administration de la quatrième dose. (Photo: SIP/Julien Warnand)

Si l’administration d’une quatrième dose est ouverte depuis plusieurs semaines aux personnes immunodéprimées sévères, le Luxembourg n’est actuellement pas favorable à ce que toute la population en bénéficie. Une position qui ne devrait pas évoluer à court terme.

Au Luxembourg, la quatrième dose reste, pour le moment, réservée aux personnes immunodéprimées sévères. «Le Luxembourg n’est actuellement pas favorable à l’administration généralisée d’une quatrième dose de vaccin à toute la population», a déclaré le ministère de la Santé, interrogé par Paperjam.

«Cette administration est cependant possible pour des personnes immunodéprimées graves, et ceci déjà depuis plusieurs semaines», précise cependant le ministère. «L’inscription se fait via les médecins.»

Bien sûr, cette position pourrait être amenée à changer dans les mois qui viennent, en fonction de l’évolution de l’épidémie et de la durée de l’efficacité de l’immunité conférée par la troisième dose. Mais cela ne devrait pas changer à court terme. «Nous estimons qu’il n’y a pas urgence à prendre une décision sur ce point», indique le ministère. Le Conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI), l’organe scientifique qui rend des recommandations au gouvernement sur le sujet, n’est pas saisi de la question.

Se concentrer sur la troisième dose

Cette position face à la quatrième dose est d’ailleurs celle de la plupart des pays européens. De fait, la quatrième dose n’a pour l’instant pas permis une nette amélioration de la situation épidémique dans les pays qui l’ont généralisée, comme Israël. Et la troisième dose semble, pour le moment, conférer une protection suffisante dans le temps, en particulier contre les formes graves.

C’est en tout cas la position de la France. Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), dans un avis du 19 janvier, estime qu’«aucun élément d’information consistant ne suggère que la protection contre la survenue de formes graves conférée par un rappel vaccinal diminue dans le temps».

Pour l’instant, la priorité reste l’administration de la troisième dose. Celle-ci permet d’augmenter nettement la protection contre les infections et les formes graves du Covid-19, l’efficacité de la primovaccination diminuant fortement avec le temps. Ce qui a d’ailleurs incité le gouvernement à . Au Luxembourg, moins de la moitié de la population (49,6%) s’est vu administrer une dose de booster, selon les chiffres de l’ECDC.