Cette levée de fonds doit permettre à Zero.1 d’ouvrir des bureaux à l’étranger et de recruter. «Nous voulons doubler notre effectif, qui est aujourd’hui de 12 personnes», confie son fondateur, Marc Fleschen. (Photo: Matic Zorman/Archives Paperjam)

Cette levée de fonds doit permettre à Zero.1 d’ouvrir des bureaux à l’étranger et de recruter. «Nous voulons doubler notre effectif, qui est aujourd’hui de 12 personnes», confie son fondateur, Marc Fleschen. (Photo: Matic Zorman/Archives Paperjam)

La start-up, incubée au Luxembourg-City Incubator et qui fait partie des quatre entreprises dans le monde à travailler sur le lifi, vient de lancer un tour de table et continue ses projets à travers le monde, notamment à Dubaï.

«Nous avons de nombreux projets à Dubaï, nous venons par exemple d’équiper un ministère, nous sommes en contact avec l’organisation de l’Expo 2020 pour y installer du lifi», explique Marc Fleschen, fondateur de Zero.1. La start-up fait partie des quatre entreprises dans le monde à travailler sur cette technologie de communication par la lumière, et qui permet de se connecter à internet grâce à une ampoule LED.

«Dubaï concentre aujourd’hui 50% de la traction mondiale sur le lifi. C’est un très gros marché, et surtout, le pays est beaucoup plus ouvert sur les nouvelles technologies que la Chine, par exemple, et ils veulent être les premiers sur le lifi.»

Boucler la levée d’ici à avril

, et des discussions sont en cours avec d’autres opérateurs pour la France ou l’Italie. «Nous travaillons avec Orange Monde, donc cela nous permet également d’être présents dans de nombreux pays à travers l’opérateur.»

Et pour poursuivre son développement, la start-up qui est incubée au Luxembourg-City Incubator vient de lancer un tour de table. «Notre objectif est de lever 10 millions d’euros d’ici à mars ou avril prochains, nous sommes déjà en contact avec des business angels et des banques.»

Une valorisation entre 28 et 35 millions d’euros

Cette levée de fonds doit permettre à Zero.1 d’ouvrir des bureaux à l’étranger (deux sont aujourd’hui au LCI et à Station F à Paris) et de recruter. «Nous voulons doubler notre effectif, qui est aujourd’hui de 12 personnes», confie Marc Fleschen. La start-up a installé son unité de production à Caen, en Normandie, où l’ensemble de ses modems sont assemblés. «Nous fabriquons 1.000 modèles par mois», confirme le chef d’entreprise, qui a travaillé durant 20 ans à Dubaï.

Zero.1 est aujourd’hui valorisée entre 28 et 35 millions d’euros, selon son fondateur. Et ce secteur d’activité doit générer des revenus de 75 milliards de dollars en 2025. Le nombre d’entreprises est donc très réduit au niveau mondial, et le marché s’est structuré en juin dernier avec la  (Light Communications Alliance). La LCA est composée de Nokia, Emirates Integrated Telecommunications Company (du), Ledvance, Liberty Global, Lucibel, Orange, pureLiFi, Lifi Research and Development Centre, Velmenni, Zero.1, du CEA Leti de Grenoble et de l’Institut Mines-Télécom.

Un potentiel au Luxembourg

«L’intérêt pour nous est d’échanger les bonnes pratiques, de standardiser la technologie.» L’objectif à moyen ou long terme pour la start-up est également de mettre en place un pôle de compétences sur le métier au Luxembourg, «car actuellement, nous ne parvenons pas à recruter dans le pays, mais beaucoup plus en France, où il y a plus de formations».

Marc Fleschen croit dur comme fer au potentiel du Grand-Duché sur ce marché, «car le pays a une vraie légitimité sur le secteur des télécoms, notamment avec la présence de SES. On peut renouveler l’exploit des satellites avec le lifi», appuie le dirigeant, qui est prêt à «assurer un rôle de lobbying».