Deux mois après , l’enseigne maîtresse du groupe Inditex, Zara, s’apprête à quitter la Grand-Rue de Luxembourg-ville suite à un désaccord lié à son loyer, a appris Paperjam de source syndicale.
«La délégation OGBL sera impliquée dans tout le processus de replacement», assure David Angel, secrétaire central du Syndicat Commerce de l’OGBL.
La boutique de prêt-à-porter emploie 33 salariés, qui ne seront donc pas licenciés, mais replacés dans d’autres magasins.
Zara en compte actuellement trois au Luxembourg, tous situés dans des centres commerciaux. Il s’agit du Auchan Kirchberg, de la Belle Étoile et de la Cloche d’Or.
En outre, Inditex est présent à travers sept autres points de vente au Luxembourg, dont la majorité est concentrée au centre commercial de la Cloche d’Or, avec les enseignes Pull & Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho et Zara Home.
Zara est une locomotive pour une zone commerciale.
Ce départ annoncé sonne donc la fin de l’enseigne espagnole en centre-ville, et un coup dur, selon de nombreux observateurs. «Zara est une locomotive pour une zone commerciale», souligne Imad Abbaci, directeur Développement de la société d’expertise commerciale GeoConsulting. «Zara attire pas mal de monde, car elle répond à un aspect premium, avec son marketing bien léché, et grâce à la diversité de ses produits: il y a beaucoup d’articles et une forte variété toute l’année», ajoute-t-il.
«Zara assurait un passage suffisant jusqu’à l’extrémité de la Grand-Rue, c’est une enseigne destination», ajoute Virginie Chambon, head of retail chez Cushman & Wakefield. Quant au sujet du loyer, à l’origine du départ annoncé de l’enseigne espagnole, force est de constater que certains propriétaires placent encore la barre plutôt haut.
Ce ne sont pas des vraies baisses de loyer, mais des solutions d’accompagnement post-Covid.
«On a assisté à quelques réductions de loyer ces derniers mois, mais pas systématiquement», explique l’agence immobilière. «Il y a des renégociations de loyer qui ont eu lieu après le confinement avec des accueils assez favorables des propriétaires, qui ont joué le jeu, sur des périodes de trois à six mois, pour permettre la relance. Ce ne sont pas des vraies baisses de loyer, mais des solutions d’accompagnement post-Covid», précise encore Virginie Chambon.