Au fil des mois, les «zadistes» avaient organisé sur le site un véritable campement. (Photo: Shutterstock)

Au fil des mois, les «zadistes» avaient organisé sur le site un véritable campement. (Photo: Shutterstock)

Occupé par des militants écologistes depuis presque un an et demi, le site de l’ancienne sablière de Schoppach à Arlon a été évacué ce lundi. Propriétaire des lieux, l’intercommunale de développement économique Idelux souhaite y installer un zoning artisanal.

Une opération de police de grande ampleur a été menée, ce lundi matin, à Arlon, afin d’évacuer le site de l’ancienne sablière de Schoppach, transformé en «zone à défendre» (ZAD) par des militants écologistes depuis presque un an et demi. L’intervention fait suite à la prise d’une ordonnance de police par le bourgmestre, suite à «une analyse des risques constamment encourus par la zone de police locale», selon plusieurs médias.  et des automobilistes, mais aussi des entraves méchantes à la circulation, constatées sur l’autoroute E411 toute proche. Ce qui posait des problèmes évidents de sécurité.

Une décision de justice avait ordonné l’évacuation des lieux en novembre 2019, mais les autorités avaient jusque-là temporisé.

150 policiers mobilisés avant l’aube

C’est vers 5h15 que 150 policiers et de nombreux engins techniques ont été déployés. Leur nombre avait varié au fil des mois, de quelques individus à plusieurs dizaines de personnes. Le site avait petit à petit été équipé de constructions diverses en matériaux de récupération, tandis que des entraves avaient été installées pour empêcher une évacuation. Ce qui n’a pas facilité l’intervention policière, mais aucun blessé n’est à déplorer.

Vers 8h ce matin, les autorités confirmaient que le site était désert. Les constructions vont maintenant être démontées, les arbres scolytés abattus, tandis que l’ancienne sablière restera sous surveillance, avant d’être clôturée.

Propriétaire des lieux, l’intercommunale de développement économique Idelux souhaite installer à cet endroit un zoning artisanal. Un projet qui avait poussé des militants écologistes et autres à occuper les lieux, prétextant une zone de «grand intérêt biologique, abritant l’hirondelle des rivages, le triton crêté, deux espèces de papillons menacées et plusieurs plantes protégées». Idelux et le DNF (Département de la nature et des forêts) avaient fortement relativisé cela, expliquant que le site avait perdu beaucoup de son intérêt, notamment suite au dépôt, au fil des ans, de pas moins de 600.000mde déchets de construction.