«Maintenant que le processus des analyses a été mené à bien et qu’un plan de redressement s’annonce, j’estime que c’est le bon moment pour laisser place à une nouvelle présidence», a déclaré Yves Wengler (CSV), mardi 21 mars. Il occupait ce poste au Syndicat intercommunal de gestion informatique (Sigi) depuis 2001. Et a officiellement présenté sa démission, déjà annoncée en juillet dernier, lors d’une réunion de présentation de trois audits pointant des lacunes dans le fonctionnement du syndicat.
Le Sigi a pour but de créer des solutions informatiques pour les communes luxembourgeoises. .
Après une série de reproches sur sa gestion humaine et financière, son comité a décidé en juillet dernier de commander trois rapports à des bureaux indépendants. Résultat: «des faiblesses intrinsèques en relation avec la gestion du personnel, avec la transparence du contrôle financier et avec la confiance des communes membres envers l’institution» ont été relevées, résume le syndicat.
Un nouveau président dès avril
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Dans le détail, les audits pointent «a priori un acte manqué de la gestion des ressources humaines et des manquements au niveau des procédures d’encadrement du personnel». Côté financier, «bien que le rapport n’identifie pas d’éléments laissant à penser que la gestion financière présente des illégalités, les consultants ont identifié une série de mesures destinées à améliorer la transparence, parmi lesquelles figure en premier lieu l’implémentation complète d’une comptabilité analytique». Les clients – c’est-à-dire les communes ou syndicats communaux – ont quant à eux renseigné que les solutions proposées n’étaient pas en adéquation avec leurs besoins très divers.
«Les résultats ont été reçus et étudiés par le bureau avec grand intérêt, ouverture et consternation. J’espère qu’ils permettront d’ouvrir un nouveau chapitre pour le Sigi», a commenté Yves Wengler. Un nouveau président sera élu pour le remplacer lors du prochain comité, en avril.
C’est donc sous celui-ci qu’aura lieu la refonte du syndicat. Le groupe qui supervisait l’analyse des rapports, composé de plusieurs membres du comité et du bureau, a chargé un expert de définir un plan de redressement. Basé sur les mesures d’amélioration proposées par les auditeurs, il vise à redonner confiance en l’institution d’ici 2028.