Xenia Simon est active au sein de l’ADR depuis ses 17 ans et membre du parti depuis le début de l’année. Sa grand-mère, à l’ADR depuis des longues années, a aidé à son intégration. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

Xenia Simon est active au sein de l’ADR depuis ses 17 ans et membre du parti depuis le début de l’année. Sa grand-mère, à l’ADR depuis des longues années, a aidé à son intégration. (Photo: Matic Zorman / Maison Moderne)

À 22 ans, Xenia Simon, membre de l’ADR, défend le parti contre les accusations de racisme. Mais, selon elle, les problèmes des résidents luxembourgeois doivent être traités avant ceux des autres. Son parcours, ses convictions et aspirations contribuent à la série «Young Leaders» en politique, ces élus de la nouvelle génération qui occupent une place à différents échelons et que Paperjam présente tout au long d’un «été pas comme les autres».

«Ce n’est pas que nous ne nous intéressons pas aux autres, mais notre priorité ce sont les gens de notre pays», déclare Xenia Simon, jeune membre de l’ADR de 22 ans.

Si elle n’est membre du parti que depuis janvier 2020, Xenia Simon y est active depuis ses 17 ans. C’est sa grand-mère, à l’ADR depuis des années, qui l’a intégrée. «Elle m’a prise avec elle pour me donner la possibilité de regarder les projets depuis l’intérieur du parti», explique-t-elle.

Elle y a rencontré des gens «qui se supportent, qui ont beaucoup de respect les uns pour les autres, notamment lorsqu’ils expliquent leur point de vue. C’est un grand point positif.» Et leurs idées sont «propres»: elles ne répondent pas «qu’à leur propre intérêt, celui de l’ADR, mais à l’intérêt de tout le monde».

«Regarder d’abord que tout va bien dans notre pays»

L’intérêt de «tout le monde», mais pas celui des «autres»: sur le fond, elle trouve «juste de regarder d’abord que tout va bien dans notre pays. C’est dommage qu’on nous considère comme des racistes, alors qu’on veut seulement regarder d’abord pour les gens qui habitent le pays, puis après pour les autres aussi.»

Car si elle reconnaît que le pays est riche, ce n’est selon elle «que la moitié de la population qui l’est: il y a beaucoup de pauvreté, des gens dans la rue, du chômage. C’est un problème qu’on doit d’abord résoudre, après on regardera pour les autres.»

Dans un pays dont la population est composée pour presque moitié d’étrangers, Xenia Simon voudrait davantage de concorde entre les différentes nationalités. «J’aimerais qu’on arrête de faire des différences entre Belges, Allemands, Français, Luxembourgeois, et que cette diversité de nationalités soit considérée non comme un mal, mais comme positive.»

Les étrangers doivent s’adapter

Pour cela, une solution: «Il faut que les étrangers s’adaptent au Luxembourg, pour éviter qu’il y ait des problèmes de langues quand on se rend chez le boulanger.» Bien sûr, «ce n’est pas que l’ADR ne supporte pas la multiculturalité», mais il faut «une adaptation à notre style de vie». Avec comme premier point l’apprentissage de la langue luxembourgeoise: «Savoir la parler est le plus important», estime la jeune militante identitaire.

Diplômée en design graphique, et après un emploi au sein d’une agence privée, Xenia Simon est désormais accompagnatrice de train aux CFL. Au sein de l’ADR, elle estime pouvoir aider avec son savoir-faire en design, «pour rendre possible une politique plus créatrice, moins formelle et moins stricte. Nous ne sommes plus au 20e siècle. Il est nécessaire de faire plus ‘sexy’, afin d’attirer davantage de jeunes.»

Le comme (ADR), s’il est «une perte pour l’ADR, est aussi une opportunité pour que d’autres, plus jeunes, puissent briller», estime la jeune femme. Elle-même, une fois installée dans son propre appartement, s’imaginerait bien figurer sur une liste aux élections.