«Le Far West, c’est un peu fini!», glisse , convaincu que les grands scandales de la crypto sont derrière les acteurs de ce nouveau pan d’activité. «Il faut regarder toutes les annonces et, au-delà des droits de douane, comment le président américain, Donald Trump, a signé .» Autrement dit à détenir des crypto-assets pour leurs clients ou pour elles-mêmes, même quand, souvent, ces assets ont encore beaucoup de volatilité, sans avoir à les comptabiliser dans leurs propres passifs, mais selon les règles comptables habituelles dans la garde d’assets.
Il y a le contexte international, rappelé la veille par le programme manager du Cambridge Digital Assets Programme, Christopher Jack, et par le partner Global AWM Market Research Centre Leader de PwC Luxembourg, Dariush Yazdani, et par la research manager de la Lhoft, Oriane Kaesmann. Et il y a l’occasion qui fait le larron: 6Monks (6M).
«J’ai rejoint 6M comme administrateur indépendant», finit-il par dire. «Parce que la crypto va vraiment exploser! Partout sur la planète, les restrictions sur les cryptos ont été allégées. De grands acteurs s’y engouffrent. Et au milieu de tout cela, même quand les banques ont envie de proposer des cryptos ou des fonds en cryptos à leurs clients, bien souvent, elles n’ont aucune idée de comment le faire. Or, avec 6M, nous avons un acteur, le premier au Luxembourg, régulé par la CSSF, un AIFM capable de proposer un fonds ou un compartiment de fonds en marque blanche à des banques de la place.» Et ce qui vaut pour les banques vaut aussi pour les fonds ou les VC ou même les investisseurs professionnels. «C’est une solution qui peut rapidement être mise en place d’un point de vue opérationnel, y compris pour les assureurs qui sont aussi très gourmands de cette idée.»
Aux banques d’élaborer leurs stratégies
Connecté à la technologie et connecté à la Place, Xavier Buck a une double casquette très intéressante dans ce contexte. «Le timing est parfait! Parce qu’au début, les banques rigolaient quand on leur parlait de cela. Les yoyos des cryptos s’étaient un peu calmés, mais tout le contexte change la situation.»
Comme dans des investissements classiques qu’un particulier va chercher dans une banque, le nouvel administrateur indépendant de 6M prédit qu’il y aura plusieurs produits en fonction de l’appétence du client pour le risque. «Certains voudront 80% de bitcoin et 20% d’ethereum, d’autres chercheront des mix plus agressifs. Les banques n’auront plus à dire ‘désolé, nous n’avons pas de produits à vous proposer directement’, mais pourront s’occuper de leurs clients», explique-t-il. De la même manière, le client devra regarder quelles sont ses options de sortie. «Ce sera à la banque ou à l’entité de décider sa stratégie. La banque pourrait dire ‘vous ne pouvez pas sortir votre argent avant six mois’ ou décider d’un rythme de sortie tous les 15 jours! À chacun de mettre en œuvre sa stratégie pour apporter de la valeur ajoutée à son client.»
Dans les politesses d’usage, l’executive manager de 6M, , s’est félicité d’accueillir Xavier Buck à son board. «Entrepreneur reconnu avec une profonde connaissance du private equity et du venture capital, comme avec un track record dans la construction de start-up à succès, il amène de nombreux insights très valables à une entreprise comme la nôtre. À 6M, nous sommes entièrement concentrés à construire un pont entre la finance traditionnelle et les investissements en cryptos et la vision de Xavier s’aligne parfaitement à notre mission d’apporter de l’innovation dans le secteur.»
Dès l’âge de 14 ans, Xavier Buck a fondé un club informatique qui a rassemblé jusqu’à 1.500 membres, marquant ainsi ses premiers pas dans le monde numérique. En 1996, il devient entrepreneur dans le secteur de l’internet. En 2000, il cofonde Datacenter Luxembourg, une entreprise spécialisée dans l’hébergement de données. Deux ans plus tard, il lance EuroDNS, un registrar de noms de domaine qui s’est imposé comme un acteur majeur dans la gestion des noms de domaine à l’échelle mondiale. En 2022, il a cofondé la Luxembourg Startup Association, une organisation destinée à représenter et soutenir les start-up luxembourgeoises, aujourd’hui devenue Pulse.
Premier AIFM régulé dans ce secteur
Fondée en 2021, 6Monks est devenue en mars 2024 la première société luxembourgeoise spécialisée dans la gestion de fonds d’investissement alternatifs (AIFM), axée sur les secteurs du private equity, des crypto-actifs et de l’écosystème Web3, indépendante au Luxembourg autorisée à gérer des fonds tiers dédiés aux actifs numériques, conformément à la réglementation européenne AIFMD. Elle collabore avec des partenaires tels que Zodia Custody pour assurer la conservation sécurisée des actifs numériques.
Outre son CEO, 6M s’appuie sur Quentin Werlé (responsable de la gestion de portefeuille, spécialisé dans l’audit et la gestion de fonds); Julie Bourgeois (responsable juridique et conformité, experte en structuration de fonds et transactions financières), Robin Ledoux (responsable de l’administration des fonds) et Christophe Pilz (responsable conformité, avec une solide expérience en conformité réglementaire et contrôles internes).