Le Premier ministre a rappelé l’importance de la tripartite et la nécessité de ne pas interférer dans les négociations avec les partenaires sociaux par des annonces intempestives. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le Premier ministre a rappelé l’importance de la tripartite et la nécessité de ne pas interférer dans les négociations avec les partenaires sociaux par des annonces intempestives. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

En conférence de presse, Xavier Bettel a recadré le parti déi Gréng, auteur de propositions d’aides face à la hausse des prix de l’énergie deux jours plus tôt, rappelant qu’il ne fallait pas interférer avec la tripartite. Celle-ci se réunira une première fois du 18 au 20 septembre, a annoncé le Premier ministre.

«Je ne vais pas partir dans la surenchère, nous sommes tous les deux là pour prouver qu’il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de cigarette entre les partis de gouvernement», déclarait vendredi le Premier ministre, (DP), lors d’une conférence de presse qu’il tenait avec le ministre de l’Énergie, (déi Gréng), suite au conseil de gouvernement du jour.

L’intervention de Xavier Bettel a pourtant été essentiellement dédiée à un recadrage de son partenaire de coalition, le parti déi Gréng. Celui-ci avait annoncé mercredi une proposition pour une pour les ménages face à la , ce qui n’avait , qui blâmaient une interférence dans les négociations de la tripartite.

Critiques officialisées

Le Premier ministre a officialisé ces critiques, sans jamais désigner directement le parti déi Gréng, en rappelant l’importance de la tripartite et la nécessité d’utiliser cet outil «avec solidarité et prudence» et de «créer de la confiance et du respect». «Les négociations sont plus difficiles si des annonces ont lieu avant la tripartite», juge-t-il, ajoutant que «cela n’aide pas si chacun cherche à se démarquer». Toute communication par les partis de gouvernement autour d’éventuelles mesures ne doit donc avoir lieu qu’à la suite des échanges avec les partenaires sociaux, a-t-il rappelé.

Xavier Bettel a par la suite tiré les conclusions de son propre argumentaire: il n’a annoncé aucune mesure. À peine a-t-il mentionné la nécessité d’intervenir sur le marché européen de l’électricité, malgré le fait qu’il soit un «Premier ministre libéral». Ou son positionnement en faveur d’une taxation des bénéfices excédentaires des entreprises du secteur de l’énergie. Mais en ajoutant aussitôt qu’il ne donnerait «pas de détails».

Tripartite du 18 au 20 septembre

Cela dit, le gouvernement «prend très au sérieux» les difficultés des entreprises et des citoyens liées à la hausse des prix de l’énergie et «prépare des aides concrètes et rapides», assure le Premier ministre, en soulignant bien qu’elles seront élaborées «en collaboration avec les partenaires sociaux».

Le Premier ministre a aussi précisé l’agenda des prochains jours, gage que des mesures ne tarderont pas. Après les réunions bilatérales prévues le 14 septembre, un premier round de négociations aura lieu en format tripartite du 18 septembre au 20 septembre.

D’autres rendez-vous importants auront lieu d’ici là, notamment les annonces jeudi 8 septembre des mesures d’économie d’énergie par Claude Turmes et la participation de ce dernier à la réunion extraordinaire des ministres de l’Énergie de l’UE le vendredi 9 septembre pour discuter de la réforme structurelle du marché européen de l’électricité.