Xavier Bettel a reconnu que le poste de président du Conseil européen lui avait été proposé, mais qu’il avait préféré poursuivre son mandat national. (Photo: RTL Radio Lëtzebuerg/Capture d’écran)

Xavier Bettel a reconnu que le poste de président du Conseil européen lui avait été proposé, mais qu’il avait préféré poursuivre son mandat national. (Photo: RTL Radio Lëtzebuerg/Capture d’écran)

Le Premier ministre était l’invité samedi de l’émission «Background am Gespréich» de RTL. Il fut question très largement de la situation à la Cour grand-ducale suite à la présentation du rapport Waringo.

 (DP) a été sans ambiguïté, samedi, sur l’antenne de RTL Radio Lëtzebuerg. Si les recommandations émises dans le rapport Waringo ne sont pas entendues, si des réformes ne sont pas apportées à la monarchie, alors elle pourrait se trouver dans une situation très délicate dans quelques années. Voire en crise.

Invité de nos confrères, samedi midi, , celui qui a surtout parlé en tant que ministre d’État, en charge notamment de «protéger les institutions», est largement revenu sur que lui a remis son représentant spécial, Jeannot Waringo, au sujet de l’organisation de la Cour grand-ducale.

À l’antenne, Xavier Bettel a fait part de bonnes relations avec le , ajoutant que le chef de l’État entend prendre part à la réforme de la maison royale. Tant pour être transparente quant à ses finances que pour se doter d’un organigramme ad hoc. On apprenait ainsi que le maréchal de la Cour ne travaille pas à temps plein.

Si la Monarchie «n’est pas en crise», il est nécessaire de la moderniser, de la renforcer, dans l’intérêt du Grand-Duc et du pays, ajoutait en substance Xavier Bettel. Qui estime que la monarchie est le meilleur régime politique pour le pays.

Sans lancer de chasse aux sorcières, le ministre d’État entend bien clarifier le rôle de la Grande-Duchesse sans pour autant l’ajouter dans la Constitution, séparer les activités privées du couple grand-ducal de celles tombant dans le domaine public – et donc financées par l’argent du contribuable – et apporter une certaine rationalisation dans la communication émanant de la Cour, notamment en lien avec le Service information et presse du gouvernement.

Un changement de méthode qui rendrait impossible à l’avenir  pour défendre son épouse, quelques jours avant que . Une lettre du Grand-Duc qui ne bénéficiait pas du contreseing ministériel de rigueur et que Xavier Bettel décrivait plutôt de l’ordre personnel, samedi.

Durant l’interview, Xavier Bettel a aussi eu l’occasion de revenir sur certains sujets d’actualité:

- Les changements au sein du gouvernement qu’il entrevoit positivement avec l’accord de coalition en guise de fil rouge de l’action de l’équipe DP-LSAP-Déi Gréng;

- Une volonté de transparence et de bonne conduite de la vie publique qui sera poursuivie;

- L’arrivée de l’ex-ministre de l’Économie  (LSAP) au conseil d’administration d’ArcelorMittal: «Le gouvernement ne dispose pas de siège», précisait le Premier ministre. Le choix revient à  qui peut demander l’avis au gouvernement selon le cas de figure;

- Chacun doit apporter sa contribution à l’effort climatique, en réponse au Groupement pétrolier qui s’est montré critique la semaine dernière quant aux mesures annoncées par le gouvernement.

Sur un plan plus personnel enfin, Xavier Bettel a confirmé que le poste de président du Conseil européen, qui est désormais occupé par le libéral belge Charles Michel, lui avait bien été proposé.

Mais après en avoir discuté avec son mari, le Premier ministre a préféré rester au pays, pour ne pas trahir la confiance des électeurs.