Xavier Bettel a rencontré Elio Di Rupo, président du gouvernement wallon.  (Photo: SIP)

Xavier Bettel a rencontré Elio Di Rupo, président du gouvernement wallon.  (Photo: SIP)

Le Luxembourg étant l’invité d’honneur des Fêtes de Wallonie, ce dernier week-end, Xavier Bettel a prononcé un discours aux accents européens lors de la rentrée du nouveau Parlement wallon.

Évènement phare de la rentrée de septembre dans le sud de la Belgique, les Fêtes de Wallonie, qui ont eu lieu tout ce week-end, mêlent folklore local et discours politiques.

Cette année, c’est le . Un choix destiné à marquer les liens étroits entre les deux communautés.

Le samedi 14 septembre, a ainsi été reçu à Namur, capitale de la Wallonie, par le président du Parlement wallon, Jean-Claude Marcourt. Il a aussi pu avoir un entretien informel avec Elio Di Rupo, le président du tout nouveau gouvernement wallon.

Dans son discours prononcé lors de la cérémonie officielle du Parlement de Wallonie au Théâtre Royal de Namur, le Premier ministre luxembourgeois a mis l’accent sur les bonnes relations entre la Wallonie et le Grand-Duché.

Xavier Bettel a proposé un discours aux accents européens dans la capitale de la Wallonie. (Photo: SIP)

Xavier Bettel a proposé un discours aux accents européens dans la capitale de la Wallonie. (Photo: SIP)

En verve, le Luxembourgeois a gentiment titillé ses voisins, faisant remarquer qu’il «aura fallu attendra la 96e édition des Fêtes de Wallonie pour que le Luxembourg soit enfin invité».

Plus sérieusement, pour lui, «le Luxembourg et la Wallonie, c’est une relation de voisinage affectueuse avec un passé commun. Mais avant tout, c’est une relation avec beaucoup de potentiel pour coopérer encore davantage dans le futur».

Adapter les ressources humaines

«Un important défi commun est d’adapter nos ressources humaines aux métiers d’une économie d’avenir, un secteur qui me tient à cœur. Qui dit économie d’avenir dit, bien sûr aussi, digitalisation: elle repose sur notre engagement en vue de réussir la troisième révolution industrielle, caractérisée par la convergence de diverses technologies et qui a le potentiel d’ouvrir des perspectives d’avenir, notamment dans les régions qui ont subi avec violence la désindustrialisation», a encore insisté Xavier Bettel.

Bien que certains veuillent donner l’impression que l’on peut faire sans l’Europe, je reste un Européen convaincu.
Xavier Bettel

Xavier BettelPremier ministreGrand-Duché de Luxembourg

Une touche européenne enfin, alors qu’on commémorera en décembre prochain le 75e anniversaire de la bataille des Ardennes. «Nous ne devons pas tenir pour acquis tout ce que nous avons su réaliser en Europe après la Deuxième Guerre mondiale. Bien que certains veuillent donner l’impression que l’on peut faire sans l’Europe, je reste un Européen convaincu.

Je comprends les frustrations de ceux qui fustigent l’Union européenne pour la lenteur de ses réformes, mais des progrès se font. Il ne faut pas perdre confiance, au contraire: il faut avoir cette patience et cette détermination dont ont besoin les grandes ambitions et les longs trajets», a conclu le Premier ministre.