Par chance, le soleil brillait pour ce Welcome Day en extérieur. (Photo : Matic Zorman / Maison Moderne)

Par chance, le soleil brillait pour ce Welcome Day en extérieur. (Photo : Matic Zorman / Maison Moderne)

Un millier d’étudiants ont découvert le campus de Belval vendredi lors d’un Welcome Day ajusté aux mesures sanitaires.

L’Uni a dû repenser sa traditionnelle journée d’accueil des étudiants. Oubliés la séance académique dans l’auditorium et les stands alignés dans le hall de la Maison du savoir; le Welcome Day 2020 se déroule surtout à l’extérieur. Le recteur, , et la vice-rectrice académique, Catherine Léglu,

«Pour le Welcome Day, le plus important pour nous était de prioriser les première année, faire en sorte qu’ils puissent se rencontrer, découvrir le campus et se découvrir entre eux, commencer leur nouvelle vie de cette façon», insiste Mme Léglu. «Pour ceux qui ont quitté le lycée, ils ont passé de longs mois de travail à distance. Il est très important de renouer le lien avec l’Uni et avec les autres étudiants en présentiel.»

Un Welcome Day étalé sur plusieurs semaines

Dès 11h, d’interminables files d’étudiants, allongées aussi par la distance maintenue entre chaque groupe, se forment à l’entrée des trois zones délimitées sur l’esplanade des hauts fourneaux, une pour chaque faculté. Dans la halle des poches à fonte, trois services jugés «essentiels» attendent les étudiants, au compte-gouttes: l’administration (admissions et logement), les services aux étudiants (inclusion, accessibilité, soutien psychologique, office de la vie étudiante) et l’IT helpdesk, dont le rôle n’a jamais été aussi apprécié que depuis le confinement et la généralisation forcée de l’enseignement à distance.

La Ville d’Esch-sur-Alzette et la Campus Radio Ara sont également présentes. «Nous montrons aux étudiants tout ce qu’ils peuvent faire à Esch et autour, en pleine nature», explique Jill, étant donné que le Covid-19 a clairsemé les manifestations habituelles. «Le service de la jeunesse et des sports propose aussi des activités.»

Les autres services tiendront, eux, un stand durant les prochaines semaines, du Learning Centre (bibliothèque) au Centre de langues en passant par l’Espace cultures, les associations étudiantes, les relations internationales et la mobilité, l’Institut Confucius, l’incubateur et le Competence Centre, sans oublier l’indispensable distributeur de pulls à capuche estampillés «Become UNIque».

Masque sur le nez, les nouveaux étudiants attendent patiemment de recevoir leur besace de bienvenue contenant divers prospectus et petits cadeaux. «J’ai découvert le Luxembourg lors d’un stage Erasmus l’an dernier, j’ai apprécié la vie ici et je suis revenu», indique Kaan, 24 ans, venu de Turquie pour un cursus en ingénierie. «J’ai fait une recherche sur les universités et celle de Luxembourg apparaissait comme l’une des meilleures.» Par chance, il a pu venir sans encombre de Turquie avec la seule obligation de se soumettre à un test avant son départ. «Même si la vie étudiante est peut-être moins animée que les autres années, ce sera toujours mieux que rester dans mon pays!», sourit-il.

Le recteur et la vice-rectrice académique sillonnent le campus et engagent la conversation avec les nouveaux arrivants. Côté Massenoire, les étudiants en sciences humaines commencent à se restaurer auprès des food trucks. Les premières rencontres se jouent timidement, comme celle de Milena, étudiante allemande venue du Schleswig-Holstein, et de Sabrina et Jeff, qui fréquentaient le Lycée Michel Rodange à Luxembourg. «J’ai choisi l’Uni parce qu’elle est la seule à proposer un cursus trilingue en philosophie», dit-elle.

C’est un peu bizarre, c’est sûr, mais c’est comme ça.

Milenaétudiante allemande

Zones délimitées, masques obligatoires sauf s’ils sont assis à une table, les contraintes liées au Covid-19 n’entament toutefois pas le moral des troupes. «C’est un peu bizarre, c’est sûr, mais c’est comme ça», relativise Milena. «Je suis tout de même contente d’être ici.» Sabrina, inscrite en culture européenne, acquiesce. «Je suis heureuse de pouvoir faire les études que je veux faire, de me spécialiser.»

Même détermination pour Jeff, qui commence un bachelor en sciences de l’éducation. «J’ai fait un stage d’un an en école fondamentale afin de m’assurer que c’était bien ce que je voulais faire.»

Les nouveaux étudiants ne craignent en tout cas pas l’enseignement partagé entre cours présentiels et cours en ligne qui les attend. «Nous étions déjà habitués à travailler en ligne à la fin de l’année dernière», rappelle Sabrina. «J’ai acheté un iPad pour prendre mes notes et sinon je travaillerai sur l’ordinateur de mes parents.»

Cette génération connectée aborde donc sa première rentrée étudiante dans la bonne humeur et avec un soupçon de philosophie. «Il faut s’adapter», conclut Monia, 19 ans, en haussant les épaules.