Luc Rasschaert, CEO de WEALINS S.A. (Photo: Maison Moderne)

Luc Rasschaert, CEO de WEALINS S.A. (Photo: Maison Moderne)

Les secteurs financier et assurantiel sont étroitement liés. Leurs acteurs collaborent activement pour satisfaire et protéger les intérêts des investisseurs. Mais au Luxembourg encore plus, à cause du secteur du wealth insurance et management. Un travail main dans la main qui bénéficie au pays et qui permet d’envisager l’avenir avec optimisme.

Lorsque nous parlons du secteur financier, nous oublions souvent d’évoquer celui de l’assurance. Or, les deux sont intimement liés « En tant qu’assureurs, nous sommes parfois confrontés à des réglementations concernant exclusivement le volet de l’assurance et d’autres à propos du volet financier. Le Grand-Duché proposant des produits sur mesure, tels que le contrat d’assurance-vie vendu en LPS à travers de l’Europe, il est primordial de respecter ces différentes sources légales »,  explique Luc Rasschaert, CEO de WEALINS S.A.

Une autre spécificité du pays est de disposer de deux régulateurs : la CSSF contrôlant le secteur financier, à l’exception de l’assurance, et le Commissariat aux Assurances considérant cette dernière comme un domaine à part entière. Par ailleurs, « Le contrat d’assurance-vie luxembourgeois est conclu entre plusieurs acteurs clés : la compagnie d’assurance, l’intermédiaire financier / le courtier, le gestionnaire financier, la banque dépositaire et le CAA ».

Garantir la sécurité des clients et de leurs actifs

L’assurance-vie a trouvé au Luxembourg une place de choix pour se développer. Outre, la stabilité financière, fiscale et politique, plusieurs raisons permettent d’expliquer la bonne position du pays dont le triangle de sécurité. « Il permet de protéger les actifs du client en cas de faillite d’une compagnie d’assurance. En outre, le choix des actifs dans lesquels investir via son contrat d’assurance vie est très large. Ceux qui souhaitent se diversifier en se tournant vers le Private Equity trouveront ici des professionnels pour les accompagner ». Citons également la portabilité du contrat qui a la particularité de s’adapter au cadre juridique et fiscal du nouveau pays de résidence du souscripteur.

Ces trente dernières années, le secteur a considérablement évolué. À sa création, la réglementation assurantielle permettait aux investisseurs de bénéficier d’une gestion sur mesure dans un cadre sécurisé. Le Luxembourg a dès lors attiré bon nombre de ces profils à la recherche d’opportunités, dans le cadre de la libre circulation de capitaux et de services (WEALTH 1.0). Progressivement, cette discrétion a disparu avec la collaboration entre pays ainsi que les échanges d’informations. L’accent a alors été mis sur le produit et le service, entrainant une professionnalisation et consolidation du secteur (WEALTH 2.0).

2030 : en route vers le WEALTH 3.0

WEALINS S.A. collabore avec plus d’une centaine de banques dépositaires et de gestionnaires financiers en Europe et fait partie du premier groupe assurantiel à capital privé luxembourgeois présent depuis cent ans (le Groupe Foyer). Membre à part entière de l’écosystème financier luxembourgeois, l’entreprise a assisté à cette évolution. Pour son CEO, le futur sourira aux compagnies du secteur financier disposant d’une taille suffisante pour investir dans des solutions durables ou dans des des systèmes informatiques solides. « Ceux qui misent sur une gouvernance agile sauront faire preuve de réactivité face aux changements notamment règlementaires et seront aussi en mesure d’anticiper les attentes des clients ».

Outre la taille, la confiance dans les produits et les services offerts, le professionnalisme des équipes et l’actionnariat auront également leur importance dans le domaine de l’assurance. Côté défis, l’accent sera mis sur la connectivité, la data, l’automatisation et l’attraction de talents, en plaçant l’humain au cœur de ces enjeux : « La collaboration et les interactions entre assureurs, banques et gestionnaires financiers peuvent être améliorées pour favoriser la digitalisation et l’automatisation des flux d’information. Cela aura pour effet de rendre le secteur plus solide et rentable ».

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