(Article modifié à 20h20 avec les réponses de Wavestone)
La nouvelle est arrivée par la bande: en milieu de semaine dernière, sur Linkedin, Jean Diederich invite ses contacts à passer par son adresse e-mail personnelle, puisque son adresse professionnelle ne lui est plus accessible. Le jour même, ce personnage emblématique a reçu une lettre du CEO parisien, Pascal Imbert, qui lui annonce qu’il est mis fin à son contrat de travail et qu’il est dispensé de toute activité jusqu’à la fin de son préavis, fin décembre.
«Je n’ai pas honte! Je m’y attendais», explique le principal intéressé, en ce lundi matin. «Les six ou sept autres partners sont partis en 2018. Je suis resté parce que je pense que Wavestone avait besoin d’un partner luxembourgeois. Ce n’est pas un secret que de dire que je ne suis pas une télécommande au service des Parisiens.»
Après 13 ans passés dans la société, le contrat prendra officiellement fin le 1er janvier 2022. M. Diederich indique qu’il restera le président de l’Association des professionnels de la société de l’information (APSI) et de DigitalEurope, mais qu’il devra démissionner de ses mandats à la Chambre de commerce.
La branche luxembourgeoise, 60 employés, était dirigée par un trio composé de M. Diederich à Luxembourg, Frédéric Goux à Paris (cybersécurité) et Alessandro Zamboni (institutions européennes) à Luxembourg. Le dernier bilan disponible, celui de 2019, montre un chiffre d’affaires en recul de 50% à 5,8 millions d’euros et des pertes de 1,6 million d’euros contre un bénéfice de 800.000 euros l’année précédente.
«Il s’agit d’une affaire interne à l'entreprise Wavestone que nous ne souhaitons pas commenter en public», a répondu Wavestone lundi soir. La structure luxembourgeoise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 6,55 millions d’euros et comptait 58 salariés, est dirigée par M. Zamboni depuis le 1er avril, qui a remplacé M. Goux, indique-t-elle.