Quand la famille ou les associés proches ne suffisent plus pour financer le développement d’une entreprise, celle-ci peut se tourner vers des financiers externes. La manière la plus connue pour obtenir de l’argent frais est de s’orienter vers la bourse. On parlera alors d’investissement public. Les actions peuvent s’acheter et se revendre sans impliquer les responsables de la société.
Mais depuis quelques décennies, on a également vu se développer des fonds d’investissement qui injectent des sommes importantes dans des sociétés non cotées, souvent des PME. On parle alors de private equity ou, en français, de capital-investissement. Le capital de ces fonds est généralement prélevé auprès d’investisseurs institutionnels (banques, compagnies d’assurances, fonds souverains ou fonds de pension). Le grand public a rarement accès à ce type d’investissement.
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Pour une entreprise qui cherche de nouveaux moyens financiers, un des avantages du private equity est de ne pas devoir se soumettre aux obligations d’information du public auxquelles sont liés les groupes cotés en bourse. Les fonds de private equity ont aussi la réputation d’être des investisseurs à long terme (de cinq à sept ans), ce qui est plus rassurant pour le management qui peut se donner de réelles ambitions plutôt que de devoir doper les résultats pour satisfaire les marchés boursiers. Ça ne veut pas dire que le fonds de private equity ne cherchera pas, lui aussi, un rendement important. Mais bien souvent, les gestionnaires de ce genre de fonds s’impliquent aux côtés du management pour définir la meilleure stratégie à suivre.
Au Luxembourg, on compte actuellement environ 150 acteurs dans le secteur du private equity qui gèrent quelque 500 milliards d’euros d’actifs.