Une enquête menée par des universitaires de la Northeastern University et de l’Imperial College de Londres a révélé que 56% des appareils américains et 84% des appareils anglais testés partageaient des informations avec des entreprises tierces, comme Netflix, Spotify, Microsoft, Google ou Facebook, sans l’accord explicite des utilisateurs. (Photo: Shutterstock)

Une enquête menée par des universitaires de la Northeastern University et de l’Imperial College de Londres a révélé que 56% des appareils américains et 84% des appareils anglais testés partageaient des informations avec des entreprises tierces, comme Netflix, Spotify, Microsoft, Google ou Facebook, sans l’accord explicite des utilisateurs. (Photo: Shutterstock)

Emmanuel Vivier et le HUB Institute vous proposent chaque jour le #HUBRADAR, une sélection des tendances et des meilleures innovations technologiques en trois articles.

La start-up américaine Stripe, spécialisée dans les paiements en ligne, vient de réaliser un tour de table remarquable. Avec une levée de fonds de 250 millions de dollars – menée en partie par Sequoia Capital et Andreessen Horowitz –, elle est désormais valorisée à 35 milliards de dollars. Fondée en 2010, la start-up a vu sa valeur doubler en seulement un an, dépassant aujourd’hui les pépites américaines comme Airbnb ou WeWork.

Ce financement permettra à la société de continuer son expansion à l’international et de lancer de nouveaux produits. Parmi les principaux rivaux de Stripe, on citera Paypal ou la hollandaise Adyen, désormais valorisée 19 milliards d’euros à la Bourse d’Amsterdam. Cette méga levée de fonds est un indicateur du boom actuel connu par les fintech.

Un succès auprès des investisseurs, qui peut s’expliquer par la croissance mécanique du marché (les transactions en ligne ont pratiquement doublé en valeur entre 2013 et 2018), à son potentiel restant à accomplir (comme le rappelle John Collison, président et cofondateur de Stripe, 8% du commerce global se fait en ligne), mais aussi à l’agilité de ces nouveaux entrants, notamment face aux acteurs historiques de la banque. Stripe devient ainsi la plus grosse décacorne américaine (start-up valorisée au moins 10 milliards de dollars).

Alors que les objets connectés se multiplient dans nos maisons, les craintes concernant leur tendance à une curiosité déplacée ne cessent de croître. Une enquête menée par des universitaires de la Northeastern University et de l’Imperial College de Londres, et relayée par le Financial Times, a examiné 81 devices connectés au Royaume-Uni et aux États-Unis, dont des Smart TV LG et Samsung, et des boîtiers de streaming comme Amazon ou Roku.

L’étude a révélé que 56% des appareils américains et 84% des appareils anglais testés partageaient des informations avec des entreprises tierces, comme Netflix, Spotify, Microsoft, Akamai, Google ou Facebook, et ce sans l’accord explicite des utilisateurs. Pire, dans près de 30 cas, les comportements des utilisateurs pourraient être facilement déduits, même si le flux d’information est crypté. La géolocalisation et l’adresse IP font partie des données les plus partagées, sans surprise. Plus étonnant: les chercheurs ont découvert que la plupart des téléviseurs testés contactaient Netflix, même si aucun compte configuré n’était installé sur l’appareil.

Aux États-Unis, la société Wing, détenue par Alphabet (société mère de Google), s’apprête à tester son service de livraison par drone dans l’État de Virginie. En collaboration avec Fedex (livraison de colis), Walgreens (produits de pharmacie) et Sugar Magnolia (artisanat local), Wing va proposer aux habitants de la région de Christiansburg de se faire livrer par drone. Le test, qui s’effectuera le mois prochain, prévoit de faire voler les avions sans pilote à environ 60 mètres d’altitude, pour une livraison entre 5 à 10 minutes, suivant la commande.

Si le test est concluant, Walgreens a déjà prévu de proposer ce service aux personnes résidant près de leurs magasins (75% de la population américaine). Alphabet n’est pas la seule entreprise à expérimenter ce type de livraison. Il y a trois ans, Amazon déclarait qu’il planchait aussi sur un service de livraison par drone, capable de livrer un client 30 minutes après sa commande.

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