Une faible majorité de résidents luxembourgeois se dit favorable au vote des étrangers, pour autant qu’on tienne compte d’une présence dans le temps dans le pays. (Photo: Nader Ghavami / Archives)

Une faible majorité de résidents luxembourgeois se dit favorable au vote des étrangers, pour autant qu’on tienne compte d’une présence dans le temps dans le pays. (Photo: Nader Ghavami / Archives)

Selon les résultats d’une enquête TNS Ilres commandée par l’Asti, 52% des résidents acceptent le vote des étrangers aux législatives, mais seulement après un certain temps passé dans le pays. Maîtriser les langues du pays reste aussi un important facteur d’intégration.

À l’occasion de ses 40 ans, l’Asti (Association de soutien aux travailleurs immigrés) a commandé une enquête auprès de TNS Ilres concernant le «vivre ensemble au Luxembourg».

Pour l’association, les résultats sont très clairs: «Les résidents veulent vivre ensemble tranquillement, sans accorder trop d’importance aux concepts politiques, juridiques ou autres.»

Mais, en décodant les réponses fournies par les 1.119 personnes interrogées, on peut logiquement penser que le droit de vote pour les résidents étrangers ne sera pas facile à obtenir. 52% des répondants acceptent qu’après un certain temps passé au Luxembourg, les étrangers se voient octroyer le droit de vote législatif. L’Asti pointe donc que l’élément déterminant pour accorder ce droit est la durée de résidence. Mais 33% seulement pensent que cette ouverture renforcerait la cohésion sociale et 40% que les défis futurs du pays seraient plus facilement relevés.

Les étrangers mettent aussi des conditions

Les étrangers n’ont pas non plus l’air d’accorder une trop grande importance à la participation à un scrutin. À 80%, ils estiment nécessaire de maintenir la condition de résidence de cinq ans pour pouvoir s’inscrire aux élections communales.

Ils précisent par contre à 81% se sentir citoyens du Luxembourg. 68% se sentent carrément Luxembourgeois.

La langue plutôt que le sol ou le sang

Pour les répondants, les droits du sang et du sol ne sont pas les critères les plus importants pour accéder à la nationalité. Ils n’obtiennent des scores respectifs que de 9% et 15%.

Le premier critère serait d’accepter la «manière de vivre» du Luxembourg (79%). Ensuite, il faut maîtriser une des trois langues du pays (72%) et maîtriser la langue luxembourgeoise (66%).

Pour l’Asti, ce sondage «laisse donc transparaître le souhait d’un modèle de vivre-ensemble plus proche de l’assimilation que de l’intégration».