Nous protégerons ensemble nos travailleurs, nos entreprises et nos consommateurs dans toute l’Union européenne», a insisté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. (Photo: EU/Dati Bendo/archives)

Nous protégerons ensemble nos travailleurs, nos entreprises et nos consommateurs dans toute l’Union européenne», a insisté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. (Photo: EU/Dati Bendo/archives)

Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé, ce mercredi 26 mars, que les voitures importées seront désormais taxées à 27,5% de leur valeur. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit regretter «profondément» cette décision.

Il l’avait promis lors de la campagne électorale, c’est désormais chose faite. Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé, ce mercredi 26 mars, 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles. Les voitures importées seront désormais taxées à 27,5% de leur valeur, contre 2,5% actuellement. Une décision lourde de conséquences pour l’Union européenne, puisque les États-Unis sont le premier pays importateur de voitures européennes. Plus de 10% des voitures construites en Europe étaient exportées vers les États-Unis en 2023, selon l’Observatory of Economic Complexity.

La réaction de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué publié ce jeudi 27 mars, elle dit regretter «profondément la décision américaine d’imposer des droits de douane sur les exportations automobiles européennes. L’industrie automobile est un moteur d’innovation, de compétitivité et d’emplois de qualité, grâce à des chaînes d’approvisionnement profondément intégrées des deux côtés de l’Atlantique.

«Comme je l’ai déjà dit, les droits de douane sont des taxes néfastes pour les entreprises et encore plus pour les consommateurs, tant aux États-Unis qu’au sein de l’Union européenne. Nous allons maintenant évaluer cette annonce, ainsi que d’autres mesures envisagées par les États-Unis dans les prochains jours. L’UE continuera de rechercher des solutions négociées, tout en préservant ses intérêts économiques. (…) Nous protégerons ensemble nos travailleurs, nos entreprises et nos consommateurs dans toute l’Union européenne», a insisté la présidente de la Commission européenne.

«Que des perdants dans la guerre commerciale qui s’ouvre»

Ces taxes s’appliqueront à «toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis», a expliqué Donald Trump mercredi, et elles entreront en vigueur «le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3». Après l’acier et l’aluminium, et dans l’attente d’annonces concernant le bois de construction ou le cuivre, le nouveau président des États-Unis poursuit donc sa stratégie protectionniste.

Côté français, la Plateforme automobile (PFA), qui rassemble les grands constructeurs et équipementiers présents en France, ont déclaré à l’AFP, ce jeudi 27 mars, qu’il «n’y aura que des perdants dans la guerre commerciale qui s’ouvre» avec les États-Unis. «L’impact pourrait être particulièrement important pour certaines marques automobiles allemandes comme Porsche, BMW, Volkswagen et Mercedes Benz, qui effectuent entre 12 et 25% de leurs ventes mondiales aux États-Unis», note également L’Express.