Face à des vents contraires, Volvo Cars serre les rangs. Le constructeur suédois, propriété du chinois Geely, a annoncé ce mardi 29 avril un plan d’économies de 18 milliards de couronnes suédoises (1,6 milliard d’euros), assorti de suppressions de postes à travers le monde. Objectif: restaurer une rentabilité sérieusement érodée par la crise du secteur automobile mondial.
Le premier trimestre a donné le ton: le bénéfice net du groupe a fondu de 73%, pour tomber à un milliard de couronnes suédoises (91 millions d’euros), tandis que les ventes du groupe ont reculé de 12%. Un bilan que le CEO, Håkan Samuelsson, n’a pas cherché à embellir. «L’industrie automobile traverse une période très difficile, avec des défis sans précédent», a-t-il souligné, qualifiant les résultats de «décevants».
Pour redresser la barre, Volvo lance donc ce plan d’économies, dont l’essentiel de l’effet se fera sentir en 2026. «Volvo Cars doit s’adapter à un monde plus régionalisé», analyse le constructeur. «Aux États-Unis, le groupe va affiner la gamme de produits dont il a besoin pour croître et la manière dont il peut mieux utiliser son outil de production existant dans les années à venir, en produisant davantage de voitures là où elles sont vendues.»
Malgré les turbulences, Volvo Cars ne dévie pas de sa route électrique. Plus de 43% des véhicules vendus au premier trimestre étaient déjà électrifiés, dont près d’un cinquième en 100% électrique. Symbole de cette transition accélérée: le lancement de l’ES90, sa nouvelle voiture zéro émission, et l’inauguration d’une ligne de production dédiée à l’EX30, son petit SUV électrique, dans son usine de Gand, en Belgique, fin avril.
«Ces dernières semaines, j’ai travaillé avec l’équipe de direction et d’autres collègues sur un plan visant à renforcer et à accroître la résilience de l’entreprise. Si notre stratégie est claire, nous devons améliorer nos résultats. Face aux turbulences du marché, nous devons encore améliorer notre génération de trésorerie et réduire nos coûts. Même s’il nous reste encore beaucoup à faire, notre orientation future se concentre sur trois axes: la rentabilité, l’électrification et la régionalisation», conclut Håkan Samuelsson.