Fin novembre 2021, Liberty Steel évite la faillite à Liège en présentant à la justice belge avec l’appui de la Sogepa (l’équivalent de la SNCI) et de Liberty Steel Galati, filiale roumaine du groupe sidérurgiste devant apporter de l’argent frais.
Une proposition acceptée par le tribunal pour le plus grand soulagement des 690 ouvriers, même si, dans l’opération, 90 emplois seront supprimés.
Mais un mois plus tard, Liberty Steel renonce à ce plan de relance. C’est en tout cas ce qu’ont appris les ouvriers des sites de Tilleur et Flémalle (province de Liège) à la suite d’un conseil d’entreprise extraordinaire fin décembre. «La filiale roumaine de Liberty Steel devait garantir un premier apport d’argent, mais visiblement elle ne l’a pas fait. Je n’ai pas trop d’informations sur la situation à Liège, mais cela semble désormais mal engagé», commente Robert Fornieri, secrétaire général adjoint du LCGB, qui suit attentivement le dossier Liberty Steel au Luxembourg.
Grosse inquiétude au Luxembourg
Un revirement qui plonge l’avenir de l’activité du sidérurgiste en bord de Meuse dans une profonde incertitude.
Du côté luxembourgeois, l’inquiétude est aussi montée d’un cran après le changement de cap du sidérurgiste, dans la mesure où Liberty Steel à Dudelange dépend fortement des approvisionnements venant de Liège. «Nous avons très rapidement demandé à la direction de Liberty Steel quelles seraient les conséquences pour le site luxembourgeois. Mais pour le moment, elle ne peut pas nous apporter de réponses claires dans la mesure où ils ne connaissent pas le dénouement de la situation à Liège», explique Robert Fornieri.
«Ils veulent évidemment tenter de résoudre la situation à Liège avant de nous répondre. Une faillite à Liège aurait de nombreuses conséquences pour Dudelange», qui est fortement dépendante de Liège au niveau des approvisionnements. «Sans Liège, Dudelange n’est pas en mesure de fonctionner en l’état actuel des choses», assure Robert Fornieri.
Seule note positive, les événements liégeois n’ont pas interrompu . «On va dire que c’est une bonne nouvelle. Nous sommes dans la phase finale des négociations et nous attendons un retour de la direction de Liberty Steel», souligne le syndicaliste.