«Notre grand défi pour les années à venir est d’accompagner les entreprises membres de la fédération vers les opportunités que représentent les énergies renouvelables, les smart technologies et le développement durable», a expliqué Marc Thein, président de la FGT. (Photo: Paperjam)

«Notre grand défi pour les années à venir est d’accompagner les entreprises membres de la fédération vers les opportunités que représentent les énergies renouvelables, les smart technologies et le développement durable», a expliqué Marc Thein, président de la FGT. (Photo: Paperjam)

Les fédérations et associations des électriciens, chauffagistes et intégrateurs se sont réunies au sein d’une même fédération, nommée la «Fédération du génie technique». Son but est de représenter ces secteurs d’activité, mais également de lutter contre la pénurie de talents.

«Nous représentons au total 450 entreprises, soit 12.000 salariés. Nous avons eu l’idée de créer une fédération unique afin de parler d’une seule voix», a expliqué ce jeudi 20 juin Marc Thein, président de la Fédération du génie technique (FGT), lors d’une conférence de presse.

Cette fédération, créée en novembre dernier, regroupe l’Association des patrons électriciens du Grand-Duché de Luxembourg (Apel), les Fédérations des installateurs en équipements sanitaires et climatiques (Fiesc) et la Fédération des intégrateurs (FDI). «Aujourd’hui, nos métiers se rejoignent, se rapprochent et sont en train de se confondre, dans le développement notamment des maisons intelligentes, connectées», précise Marc Thein.

Quatre piliers principaux

La fusion de ces associations et fédérations est basée sur quatre piliers: la force, l’innovation, le marketing et la qualité à travers la formation. «Les métiers représentés pas la FGT sont, de près ou de loin, concernés par la stratégie du gouvernement en matière d’énergie. Notre grand défi pour les années à venir est d’accompagner les entreprises membres de la fédération vers les opportunités que représentent les énergies renouvelables, les smart technologies et le développement durable», appuie le président de la FGT.

La formation est aussi un enjeu pour ces professions confrontées, comme de nombreux secteurs, à une pénurie de talents. «Nous estimons à environ 6.000 le nombre de salariés dont nous aurions besoin dans les années à venir, entre la croissance des entreprises et les départs à la retraite.» Les contacts avec le gouvernement, à travers la Fédération des artisans dont la FGT fait partie, sont d’ailleurs réguliers à ce sujet.

«La digitalisation transforme nos métiers»

Mais pour recruter, il faut convaincre les jeunes de se diriger vers ces métiers. «Nous devons faire changer l’image de nos métiers que se font de nombreux parents, qui ne proposent pas cette voie à leurs enfants pour leur avenir.» Le but est donc d’encourager les jeunes à se tourner vers l’apprentissage et de proposer, par exemple, des modules de formation continue dans le cadre du Centre de compétences du génie technique.

Et ces secteurs n’échappent pas à la digitalisation, «qui transforme nos métiers et qui va créer selon nous plus d’emplois qu’elle ne va en détruire au sein de nos entreprises», insiste Vincent Lekens, vice-président de la FGT. «Le digital change nos process, les chefs de projet se déplacent désormais avec une tablette, le modèle du BIM (building information modeling) est un très bon exemple de l’utilisation du numérique dans les métiers du bâtiment.»