«Nous nous engageons à investir dans nos usines pour assurer la pérennité des 3.000 salariés qui vont rester à la fin de cet accord», a insisté, jeudi après-midi, Roland Bastian, head of country Luxembourg d’ArcelorMittal.
Au total, . La mesure concerne aussi bien les sites industriels de Belval, Differdange, Rodange, Dommeldange et Bissen que les deux sites administratifs du géant de l’acier dans la capitale.
L’accord tripartite signé lundi comporte aussi des investissements de la part du producteur d’acier. «Nous envisageons d’investir entre 165 et 205 millions d’euros sur toute la durée de cet accord», a annoncé, jeudi, lors d’une rencontre avec la presse, le responsable d’ArcelorMittal au Luxembourg.
Dans le détail, ce budget prévoit d’allouer entre 90 et 95 millions d’euros au développement des usines, et entre 95 et 110 millions d’euros à la maintenance et au renouvellement des équipements.
Moins de production, moins de coûts
«Nous pouvons dire aujourd’hui que nous envisageons de maintenir tous les sites en activité. Il n’y a aucune fermeture de site prévue dans le contexte de cet accord», a insisté le responsable dans un contexte pour le moins particulier.
Si la multinationale dévoilera ses résultats annuels le 11 février prochain, elle ne fait pas planer de mystère sur l’impact de la pandémie mondiale pour ses activités: «Nous n’avons, pour le moment, pas retrouvé les volumes d’avant la crise du Covid», a admis Roland Bastian.
Certes, les résultats d’exploitation ont remonté la pente au 3e trimestre (+27,4% par rapport à juin), mais ces 900 millions de dollars n’égalent pas l’Ebitda de 1,1 milliard de dollars enregistré un an plus tôt. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’indicateur s’affiche en chute – de près de 40% à 2,6 milliards de dollars.
Dans ce ciel plombé, le responsable a pointé une éclaircie: qui dit moins d’activité dit moins de production, et donc, moins de dépenses pour le géant de l’acier. Il est parvenu à réduire le montant de sa dette à 7 milliards de dollars à la fin du 3e trimestre, là où son endettement pointait encore à 32,5 milliards de dollars avant la crise de 2008.
Vers un partenariat pour le siège du Kirchberg
Le groupe a également mis l’accent sur un projet de production de biogaz sur son site de Rodange, destiné à réduire son empreinte carbone et à contribuer à son objectif d’être neutre – à l’échelle globale – en carbone d’ici 2050. Dès 2024, ce projet, estimé à 15 millions d’euros, devrait couvrir un quart des besoins en gaz du site en question.
Autre projet en cours pour ArcelorMittal: . «La crise ne remet pas en doute le projet», a souligné Roland Bastian, qui a néanmoins indiqué que la multinationale a décidé de modifier quelques aspects. «Nous sommes en train de chercher un partenaire qui aimerait se joindre à nous pour assurer à la fois l’occupation et le financement de ce bâtiment.»