Le ministre du Tourisme et des Classes moyennes, Lex Delles (DP), a fait le déplacement à La Roche, invité par le Cercle européen Pierre Werner. (Photo: Cercle européen Pierre Werner)

Le ministre du Tourisme et des Classes moyennes, Lex Delles (DP), a fait le déplacement à La Roche, invité par le Cercle européen Pierre Werner. (Photo: Cercle européen Pierre Werner)

Le Cercle européen Pierre Werner a organisé, voici peu, un colloque intitulé «Deux Luxembourg: merveilleuses terres de vacances». Une occasion de faire le point sur les collaborations fructueuses et les efforts encore à fournir.

Le récent colloque organisé par le Cercle européen Pierre Werner, à La Roche, a été un réel succès. Quatre ateliers ont permis d’évoquer les collaborations fructueuses entre les deux Luxembourg, mais aussi les efforts encore à déployer. Parmi les 130 participants – dont 12 professeurs d’université –, on a pu compter Valérie De Bue (MR), ministre wallonne du Tourisme, et (DP), ministre luxembourgeois des Classes moyennes et du Tourisme. Mais aussi Jacques Santer, Erna Hennicot-Schoepges, Marc Fischbach ou Alain de Muyser, secrétaire général luxembourgeois de l’Union Benelux, Emmanuelle de Foy, première conseillère de l’ambassade de Belgique à Luxembourg, Frédéric Biava, conseiller économique auprès de l’ambassade de Belgique, Christel Chatelain, head of economic affairs, de la Chambre de commerce de Luxembourg, ou encore, CEO de Luxembourg for Tourism. 

Moteur économique, le tourisme impose logiquement «des synergies entre partenaires», comme l’a souligné Valérie De Bue. Le tourisme de mémoire ou le réseau de voies cyclables sont de beaux exemples parmi d’autres. «Nos acteurs des deux côtés de la frontière se connaissent et s’apprécient», a indiqué Lex Delles.

La marque Ardenne sans plus d’avenir?

Mais il s’agira de mieux faire encore dans les années à venir, notamment en profitant des outils technologiques. C’est une des conclusions tirées par Franz Clement, chercheur au Liser, chargé de synthétiser les conclusions de cette journée. Il a aussi pointé comme barrières à lever «pour mieux faire» celles constituées par les langues, les législations parfois différentes, la mobilité… Et, surtout, le manque encore réel de coordination. «Il faudrait, dans l’espace de la Grande Région, recoordonner le tourisme pour en faire un tourisme coordonné, voire rationalisé», a-t-il plaidé. 

Ce qui est facile à proposer, plus difficile à mettre en pratique. Il faut, pour cela, que la volonté politique suive. Certains en doutent, comme Georges Behin, administrateur du syndicat d’initiative de Virton, qui, en son temps, a beaucoup cru en la dynamique que pourrait insuffler la marque «Ardenne», commune à la France, au Luxembourg et à la Belgique, et dont il a été question lors du colloque dans deux ateliers, «mais qui semble enterrée, au profit, côté belge, du triangle Mons-Liège-Wavre».

Le Cercle Pierre Werner, au terme de la journée, a en tout cas déposé quatre propositions:

– Préconiser le développement de l’idée d’un «Grand Luxembourg» au sein de la Grande Région et de l’Europe, donc les zones de la province de Luxembourg et l’Ostbelgien, le Grand-Duché, le nord de la Lorraine française et les régions allemandes de Trèves et de Bitburg. 

– Concrétiser un Groupement Benelux de coopération territoriale tel qu’imaginé suite à un autre colloque sur la mobilité, à Aubange – un projet en cours d’élaboration.

– Soutien à la participation belge à l’Institut Pierre Werner.

– Création de deux comités annexes au conseil d’administration du Cercle Pierre Werner: un comité politique (avec des représentants de partis traditionnels belges et luxembourgeois) et un comité scientifique (professeurs d’université, chercheurs voire représentants des syndicats des deux Luxembourg).

De nouvelles pierres destinées à poursuivre la construction d’un ensemble solide.