Le tandem Dmitri Medvedev-Vladimir Poutine semblait fait pour durer jusqu’en 2024. Mais le président en a décidé autrement. (Photo: Shutterstock)

Le tandem Dmitri Medvedev-Vladimir Poutine semblait fait pour durer jusqu’en 2024. Mais le président en a décidé autrement. (Photo: Shutterstock)

Le président russe, Vladimir Poutine, prépare une révision de la Constitution pour donner plus de pouvoir au Parlement. Dans la foulée, son Premier ministre, Dmitri Medvedev, a annoncé la démission du gouvernement.

Alors qu’il doit abandonner la présidence dans quatre ans, le président russe Vladimir Poutine a lancé une réforme importante, ce mercredi 15 janvier, lors de son discours à la Nation.

Face aux membres du Parlement, il a annoncé un projet de réforme pour renforcer les pouvoirs de l’assemblée, à qui serait confiée la charge d’élire le Premier ministre, dont le rôle sera renforcé. Un changement qui implique une révision de la Constitution, que l’homme fort du Kremlin veut soumettre au vote des citoyens.

Que cache réellement cette annonce? Elle a, en tout cas, été immédiatement suivie par la démission du gouvernement de Dmitri Medvedev. «Nous devons donner au président les moyens de prendre toutes les mesures qui s’imposent», a justifié celui qui est, depuis de nombreuses années, le bras droit de Poutine.

L’après 2024 en question

Poutine vient peut-être de jouer un nouveau coup pour se rendre inamovible. Venu du KGB, il a pris le pouvoir au début des années 2000, choisi par Boris Eltsine. Après deux mandats présidentiels de quatre ans, il a «cédé» la place à Medvedev et pris le poste de Premier ministre.

Par un joli tour de passe-passe, les deux hommes ont fait passer un amendement qui allongeait le mandat présidentiel à six ans à partir de 2012. Ce qui permettait à Poutine de repartir pour deux mandats successifs (la limite légale) jusqu’en 2024. Il aura alors 71 ans.

Le jeu du président reste secret. Mais l’éviction de Medvedev questionne. Il devrait atterrir en tant que chef adjoint du Conseil de sécurité. Un camouflet. À la tête du gouvernement, il sera remplacé par Mikhaïl Michoustine (54 ans), le directeur fédéral du fisc.