Pierre Hurt, directeur de l’OAI. (Photo: Marie De Decker)

Pierre Hurt, directeur de l’OAI. (Photo: Marie De Decker)

À l’occasion de la conférence «Vivre-ensemble: notre cadre de vie dans nos mains» organisée le 1er avril par l’OAI, l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils, Archiduc.lu a posé trois questions à Pierre Hurt, le directeur de l’OAI.

Pourquoi avoir choisi cette thématique du vivre-ensemble pour cette nouvelle table ronde OAI?

. – «Il s’agissait déjà du thème central de nos propositions dans le cadre des élections législatives et des quatre courriers que nous avions adressés, seuls ou avec nos partenaires, au formateur du gouvernement.

Vu le développement économique et urbain fulgurant du Luxembourg, il est crucial de définir le modèle sociétal et économique voulu pour le Luxembourg, afin de préserver la cohésion sociale, notre vivre-ensemble et notre bien-être, largement conditionnés par la qualité de notre environnement bâti et naturel.

Notre table ronde OAI ‘Vivre-ensemble: notre cadre de vie dans nos mains’, qui aura lieu le lundi 1er avril 2019 à 18h30 à l’Amphithéâtre de la Coque, sera l’occasion d’expliciter les réponses concrètes qui sont proposées par le gouvernement à nos préoccupations, tout en réaffirmant l’importance d’utiliser les talents et expertises des concepteurs membres de l’OAI pour œuvrer à un développement durable.

Quelles sont les questions-clés qui devront être abordées au cours du débat?

«La culture du bâti doit trouver une place centrale dans la mise en œuvre du programme gouvernemental.

Cette ‘Baukultur’, ciment de notre vivre-ensemble selon l’adage ‘Qui construit, construit pour nous tous’, est un objectif ambitieux.

Elle nécessite des décisions courageuses en incitant les maîtres d’ouvrage à faire le choix de la qualité et de l’audace architecturales.

En confiant la maîtrise de leurs projets à des concepteurs indépendants, libres de tout conflit d’intérêts, ces derniers pourront les aider à assumer leur responsabilité sociétale en tant que maîtres d’ouvrage.

En parallèle, les pouvoirs publics doivent anticiper et accompagner les révolutions en cours liées à la digitalisation, à l’économie circulaire et à l’intelligence artificielle, requérant une adaptation de notre système éducatif, professionnel et fiscal.

Quelles sont, selon vous, les urgences à traiter par le nouveau gouvernement autour de cette thématique?

«La problématique du logement constitue certainement le dossier brûlant!

Tous les leviers doivent être actionnés pour résorber la crise actuelle en la matière et la flambée des prix. Nous renvoyons à notre document «» du 23 février 2018.

Les membres de l’OAI sont prêts à apporter leur contribution en la matière. Se distinguant par leur approche holistique, créative, innovatrice, indépendante, travaillant selon la méthodologie ‘Maîtrise d’œuvre OAI’, ils sont les interlocuteurs pertinents pour dynamiser l’offre de logements, tant des Communes pour les aider à remplir leur rôle de promoteur public dans le cadre du Pacte logement, que des acteurs paraétatiques et privés. En outre, il importe d’amplifier les efforts en matière de simplification administrative.

L’État et les Communes, en tant qu’activateurs et facilitateurs, doivent veiller à établir un cadre législatif et réglementaire favorisant l’efficience et le dynamisme de nos professions, sans se substituer au secteur privé. L’établissement d’un Code de la construction, ayant l’ambition d’être un véritable code coordonné et non une simple compilation des législations éparses en la matière, revêt une importance particulière.»

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