Carole Dieschbourg vante un plan climat posant les grands principes d’un pays engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et assorti de propositions de mesures concrètes. (Photo: Patrick Galbats / Archives Maison Moderne)

Carole Dieschbourg vante un plan climat posant les grands principes d’un pays engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et assorti de propositions de mesures concrètes. (Photo: Patrick Galbats / Archives Maison Moderne)

La ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable défend un plan climat offrant des mesures concrètes, alors que s’ouvre la consultation publique du document de 202 pages.

Annoncé  et précisé à l’issue du conseil de gouvernement, le plan climat est désormais accessible et consultable sur le site

Sont téléchargeables le projet du Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC), son résumé, ainsi que le projet du rapport sur les incidences environnementales du PNEC. Pour l’instant, seulement en langue allemande. «Les traductions en langue française suivront à brève échéance», promet le ministère de l’Environnement, alors que la période de consultation s’achèvera le 29 mars prochain.

D’ici là, les citoyens peuvent soumettre leurs observations et suggestions par courriel à  ou par courrier (adresse: ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, L-2918 Luxembourg).

C’est un mélange entre les stratégies dont nous avons besoin, que ce soit en matière de rénovation de bâtiment ou d’agriculture, et les idées concrètes.
Carole Dieschbourg

Carole Dieschbourgministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable

Le plan climat est présenté comme une «feuille de route» pour atteindre les objectifs que se fixe le Luxembourg pour 2030: -55% des émissions de gaz à effet de serre, 25% d’énergies renouvelables dans notre consommation, et 40 à 44% d’efficacité énergétique.

«C’est un document complet qui propose des solutions alternatives sur le terrain», défendait, mercredi matin,  (Déi Gréng) sur les ondes de 100,7. «C’est un mélange entre les stratégies dont nous avons besoin, que ce soit en matière de rénovation de bâtiment ou d’agriculture, et les idées concrètes», en particulier en matière d’aides aux particuliers.

Issu de «plusieurs années de consultations», y compris avec les agriculteurs et les représentants du monde économique et industriel, le plan correspond à «un devoir politique de franchir le pas», soutient Mme Dieschbourg, alors que le  et l’UEL ont déjà fait entendre leurs critiques. «C’est un grand pas», assure-t-elle, se réjouissant des 8 heures de débat sur le sujet à la Chambre des députés.

Nous voulons enlever les camions de la rue pour notre qualité de vie.
Carole Dieschbourg

Carole Dieschbourgministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable

Le plan climat, vécu comme un «diktat politique» par , présidente de la Fedil, dresse les grands principes sur lesquels les partis de la coalition sont unanimes: celui du pollueur-payeur et la nécessité de prévoir des mesures de compensation. «Les modalités concrètes seront discutées lors de la consultation, et appliquées par la réforme fiscale», précise Mme Dieschbourg.

«Oui, nous voulons enlever les camions de la rue pour notre qualité de vie», assène-t-elle, alors que les transporteurs routiers craignent un nouveau coup de bambou après deux hausses successives des accises sur les carburants. C’est l’objectif ultime des taxes sur les émissions de CO2 fixées pour commencer à 20 euros la tonne.

La ministre Déi Gréng défend surtout une feuille de route qui assure une «transition écologique socialement juste» et prévoit des mesures «sélectives». Ce qu’elle retient surtout, c’est que «le Grand-Duché investit dans des alternatives concrètes pour les gens, dans des programmes de bonus climatique s’appliquant aux domaines de la vie quotidienne, de l’habitat, de la mobilité, mais aussi de l’agriculture» afin d’«aider les gens à vivre au quotidien en respectant le climat».