Nouveau coup de tonnerre, ce mercredi 14 décembre, sur les marchés: Carson Block, de Muddy Waters, annonce s’en prendre à la société luxembourgeoise Vivion Investments.
«Les actionnaires majoritaires de Vivion, à notre avis, ont utilisé le produit de la vente d’obligations pour s’enrichir indûment. Grâce à une série de transactions immobilières, ils semblent avoir accablé la société de prêts d’actionnaires qui n’existent peut-être pas réellement (c’est-à-dire sans que le produit du prêt ait été fourni à Vivion). Vivion a ensuite levé des fonds auprès de créanciers extérieurs et a effectué des paiements d’au moins 360 millions d’euros sur ces prêts d’actionnaires douteux», dit .
Le groupe de l’Israélien Amir Dayan gère un parc immobilier, principalement de bureaux en Allemagne mais aussi hôtelier au Royaume-Uni de près de 3,6 milliard d’euros, selon le dernier rapport annuel disponible.
Le short-seller remet en question dans son rapport le taux d’occupation de ces immeubles de bureaux et donc les rentrées d’argent qui y sont associées. Le 30 septembre, , le groupe immobilier estimait pourtant à 95% le taux d’occupation de ses surfaces, 100% au Royaume-Uni et 90% en Allemagne.
Contactée, Vivion indique travailler à une réponse à cette attaque qu’elle publiera aussitôt que possible.
Rappelons que le «short selling» consiste à emprunter des actions d’une société, de les vendre sur le marché en espérant que le cours va baisser pour les racheter à moindre coût et pouvoir les rendre à celui qui vous les a prêtées. Ce concept hautement spéculatif est très risqué puisque le cours dépend de la réaction de l’entreprise attaquée et de l’attitude des petits actionnaires.