Vivion, réputé être le plus grand propriétaire immobilier d’Allemagne, aurait notamment surévalué l’occupation de ses bureaux et les loyers qui lui ont été payés. (Photo d’illustration: Shutterstock)

Vivion, réputé être le plus grand propriétaire immobilier d’Allemagne, aurait notamment surévalué l’occupation de ses bureaux et les loyers qui lui ont été payés. (Photo d’illustration: Shutterstock)

Après Solutions 30, domiciliée à Luxembourg, le fonds spéculatif américain Muddy Waters annonce, dans un rapport de 39 pages, avoir Vivion Investments dans le viseur. L’empire immobilier de l’Israélien Amir Dayan vacille.

Nouveau coup de tonnerre, ce mercredi 14 décembre, sur les marchés: Carson Block, de Muddy Waters, annonce s’en prendre à la société luxembourgeoise Vivion Investments.

«Les actionnaires majoritaires de Vivion, à notre avis, ont utilisé le produit de la vente d’obligations pour s’enrichir indûment. Grâce à une série de transactions immobilières, ils semblent avoir accablé la société de prêts d’actionnaires qui n’existent peut-être pas réellement (c’est-à-dire sans que le produit du prêt ait été fourni à Vivion). Vivion a ensuite levé des fonds auprès de créanciers extérieurs et a effectué des paiements d’au moins 360 millions d’euros sur ces prêts d’actionnaires douteux», dit .

Le groupe de l’Israélien Amir Dayan gère un parc immobilier, principalement de bureaux en Allemagne mais aussi hôtelier au Royaume-Uni de près de 3,6 milliard d’euros, selon le dernier rapport annuel disponible.

Le short-seller remet en question dans son rapport le taux d’occupation de ces immeubles de bureaux et donc les rentrées d’argent qui y sont associées. Le 30 septembre, , le groupe immobilier estimait pourtant à 95% le taux d’occupation de ses surfaces, 100% au Royaume-Uni et 90% en Allemagne.

Contactée, Vivion indique travailler à une réponse à cette attaque qu’elle publiera aussitôt que possible.

Rappelons que le «short selling» consiste à emprunter des actions d’une société, de les vendre sur le marché en espérant que le cours va baisser pour les racheter à moindre coût et pouvoir les rendre à celui qui vous les a prêtées. Ce concept hautement spéculatif est très risqué puisque le cours dépend de la réaction de l’entreprise attaquée et de l’attitude des petits actionnaires.