Avec pour objectif une plus grande mise en valeur du site des anciennes exploitations ardoisières de Haut-Martelange, dans la commune de Rambrouch, un parcours à travers les chambres souterraines de la galerie dénommée Johanna est en cours d’aménagement. Ce circuit souterrain devrait être accessible au public dès cet été.
C’est près de la frontière belge que s’étend le site des anciennes ardoisières. Sur huit hectares, il regroupe 22 bâtiments et vestiges de l’exploitation ardoisière qui a fait sa renommée, notamment au 20e siècle. Mais en 1986, la dernière ardoisière luxembourgeoise arrête son activité. Alors que le lieu est laissé en état de délabrement, l’association D’Frënn vun der Lee – Les Amis de l’ardoise, se crée en 1993 afin de conserver et mettre en valeur le site. Racheté en 2003 par l’État luxembourgeois, le lieu fait l’objet, depuis 2019, de travaux ayant pour but de rendre accessibles les chambres souterraines de la carrière Johanna à des fins didactiques, culturelles et touristiques.
Les travaux, mis en œuvre par le Service des sites et monuments nationaux, permettront aux visiteurs de découvrir sept chambres, pour une descente à -42 mètres de profondeur. Le parcours est ponctué de photos d’époque, projetées sur les murs grâce à différents vidéoprojecteurs.
Le ministre du Tourisme, (DP), présent lors de la visite à la presse, a indiqué: «La revalorisation du Musée de l’Ardoise offre une excellente opportunité pour le tourisme de mémoire, qui fait partie des priorités gouvernementales et qui entend notamment mettre en valeur le patrimoine industriel du Grand-Duché. Il convient de souligner dans ce contexte que l’extraction et le traitement de l’ardoise représentaient la deuxième plus grande industrie du pays et jouaient un rôle économique considérable pour le pays jusqu’au milieu du 20e siècle. Le site des ardoisières de Haut-Martelange est un témoin exceptionnel et unique de ce passé florissant.»
Outre ce projet, le site fera également l’objet d’aménagements dans les mois et années à venir, par exemple une exposition de photos historiques ou encore la création d’un centre de documentation disposant d’une salle d’archives. La ministre de la Culture, (déi Gréng), également présente lors de la visite, a ainsi ajouté que: «les travaux muséaux entrepris et encore en cours ajouteront sans doute à l’attractivité du site et de la région tout entière. […] Le Musée de l’Ardoise doit permettre au public de comprendre l’histoire de la région, de saisir notre propre histoire et de conférer une sorte d’identité collective qui dépasse les frontières. Il a également vocation à être un lieu vivant, un espace propice aux échanges où des synergies sont créées, contribuant ainsi au paysage culturel local, régional et national.»