C’est une histoire d’amitié et de passion du métier. Yves Cuilleron et François Villard sont deux viticulteurs qui œuvrent dans la vallée du Rhône. Ils ont été invités par In Vino Vertitas pour présenter leurs productions et ont invité à leur tour Mee Godard, également viticultrice dans le Rhône.
Yves Cuilleron a une (bonne) réputation qui le précède. Cet amoureux de la vigne cultive aujourd’hui un domaine vaste de 60 hectares où sont présentes la majorité des appellations du nord de la Vallée du Rhône: Condrieu, Saint-Joseph, Saint-Peray, Côte-Rôtie, Crozes-Hermitage, Cornas.
Avec François Villard et Pierre Gaillard, il a fait renaître le vignoble de Seyssuel, un vignoble très ancien, déjà cultivé par les Romains et dont la culture s’est arrêtée au début du XXe siècle. «Ce vignoble se situe juste en face des vignobles de Côte-Rotie, à gauche du Rhône, exposé plein Sud», a précisé Yves Cuilleron.
En 1996, ils ont créé le domaine Les Vins de Vienne, distribué en exclusivité par In Vino Veritas, et ils produisent, entre autres, Sotanum, un vin 100% Syrah, répondant à l’IGP Collines Rhodaniennes. Lors de la soirée, il a été possible de découvrir également le Saint-Péray «Les Faures», fruité et minéral, le Viognier «L’Amphore d’Argent», un blanc sec aux arômes de pêche à choisir de préférence pour l’apéritif, et le Saint-Joseph «L’Elouède», un blanc rond, complexe et minéral.
François Villard lui a découvert sa passion pour le vin un peu plus tard. Après une formation de cuisinier, il apprend le métier de sommelier et poursuit son parcours par un brevet de viticulture et d’œnologie. Après un stage chez Yves Cuilleron, il acquiert un terrain en friche sur l’appellation Condrieu et son premier millésime voit le jour en 1991. Désormais, il possède 40 hectares de vignes, en conversion bio, et est présent sur quasi toutes les appellations du Rhône Septentrional. Lors de la soirée, il a été servi du Saint-Joseph «Reflet», aux notes de mûres et autres fruits rouges et notes d’épices typiques de la Syrah.
Enfin, Mee Godard est une femme déterminée. Après des études de biochimie, elle complète sa formation par une formation en œnologie. Elle choisit par la suite d’acheter de très vieilles vignes à Morgon. Aujourd’hui, son domaine compte sept hectares et elle y réalise un travail rigoureux et exigeant. Elle a complété son domaine par une parcelle de chardonnay et produit un Beaujolais blanc. On a pu découvrir également un Fleurie «Métamorphoses», un gamay noir à jus blanc, et un morgon «Grand Cras», un étonnant vin du Beaujolais.
La belle découverte de la soirée, ce sont aussi les vins blancs. La vallée du Rhône est connue pour ses vins rouges, mais ce serait une grossière erreur d’ignorer les flacons de blanc.
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