La Villa Vauban propose désormais un accrochage permanent de ses collections d’art ancien. (Photo: Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg)

La Villa Vauban propose désormais un accrochage permanent de ses collections d’art ancien. (Photo: Les 2 Musées de la Ville de Luxembourg)

La Villa Vauban a profité de travaux de remise à niveau de ses installations techniques pour repenser l’accrochage des œuvres de sa collection et propose désormais, en plus des expositions temporaires, un accrochage permanent d’œuvres d’art ancien qui appartiennent à la Ville de Luxembourg.

Il y a quatre mois, la Villa Vauban a entamé des travaux de remise à niveau de ses installations techniques et de mise en conformité. À cette occasion, le musée a fermé quelques semaines ses portes et en a profité pour réviser l’accrochage de ses œuvres. Depuis ce vendredi 4 juin, c’est donc une toute nouvelle exposition désormais permanente qui est proposée aux visiteurs.

Un parcours didactique

«Nous ne sommes pas le Louvre, mais nous disposons quand même de très belles œuvres dont nous pouvons être fiers», a introduit Guy Thewes, directeur des 2 Musées de la Ville de Luxembourg. Principalement issues de donations de Jean-Pierre Pescatore, Léon Lippmann ou Eugénie Dutreux-Pescatore, les œuvres présentées à la Villa Vauban recouvrent essentiellement les périodes de l’âge d’or néerlandais (17e siècle) et du milieu du 19e siècle français.

Le nouveau parcours mis en place dans l’extension de la Villa – la Villa en elle-même étant réservée aux expositions temporaires – reflète ces grands ensembles de collections et souligne également des thématiques propres à ces périodes. «À côté de l’offre de haut niveau que nous avons en art contemporain à Luxembourg, nous proposons également des collections d’art ancien de grande qualité. Le choix d’un accrochage permanent souligne la maturité du musée et la qualité de nos collections. C’est aussi un excellent outil de travail pour les services de médiation qui peuvent travailler sur le long terme et en profondeur, comme en atteste l’édition du nouveau catalogue, la mise à disposition d’une app ou la visite en langue facile», explique Guy Thewes. «Il est possible de prendre le temps de découvrir les œuvres, de revenir voir les détails et de profiter de la contemplation. Je trouve cela particulièrement important, en ce moment, de ralentir le regard et, grâce aux œuvres, de (ré)éduquer nos regards.»

Avant de s’engager dans les salles, une projection immersive invite le visiteur à découvrir de manière ludique les œuvres qui s’animent grâce à la magie du montage vidéo. Une proposition qui ne manquera certainement pas de séduire les plus jeunes.

Puis, chaque salle est thématisée: «L’âge d’or», «Des gens et des lieux», «L’Italie rêvée», «L’art français autour de 1850»… Une salle est également consacrée à Jean-Pierre Pescatore et aux œuvres issues de la collection de Guillaume II. Au fil des salles, les visiteurs peuvent s’émerveiller devant des œuvres de Jan Brueghel le Jeune, «La Fête des Rois» de Jan Steen, deux superbes vedute vénitiennes de Canaletto, «Le Jeune Turc» d’Eugène Delacroix, des paysages de Gustave Courbet, Camille Corot… On soulignera la grande qualité d’accrochage des œuvres ainsi que le choix des couleurs des cimaises qui sied parfaitement aux œuvres exposées.

Enfin, la dernière salle est thématisée autour de la mer, un voyage immobile que seul l’art peut nous offrir.

Une promenade à travers l’art, peintures et sculptures européennes, 17e-19e siècles,