Pierre Thomas, l’instigateur de «La vie est belle», et son architecte préféré, le Marseillais et néo-Miaméen ,  Francois Guglielmina. (Photo: Guy Wolff / Maison Moderne)

Pierre Thomas, l’instigateur de «La vie est belle», et son architecte préféré, le Marseillais et néo-Miaméen ,  Francois Guglielmina. (Photo: Guy Wolff / Maison Moderne)

«La vie est belle», projet immobilier de villas de luxe sur des emplacements premium, imaginé par Pierre Thomas à Miami, a célébré ses dix ans, jeudi soir, dans le showroom de Bentley, en présence de son architecte attitré, le Marseillais François Guglielmina, venu partager ses exigences.

«Quand je prends une pause sur un chantier, ou que la journée se termine, je peux aller sur la plage. Un endroit magnifique où les tortues viennent pondre.» Si François Guglielmina n’a rien oublié de Marseille, l’architecte français a adopté l’American Way of life depuis 2016 et la Floride le lui rend bien. Dans le showroom de Bentley à la Cloche d’or, jeudi soir, celui qui a conçu et construit 20 des 27 villas de luxe de «La vie est belle» via sa société Togu Design met du soleil dans les yeux des 80 invités triés sur le volet pour ce dixième anniversaire. Dehors, il pleut.

Fin octobre, pour Halloween, le programme de et de son associé français aux États-Unis Pascal Nicolaï vendra son dernier bijou, à Manalapan, pas si loin que ça que le célèbre Mar-a-Lago de Donald Trump, pour autour de 45 millions de dollars, un record en dix ans, en 2026. Toit en ailes de papillon, matériaux nobles, piscine, double vue (devant sur la fameuse plage, derrière sur la lagune avec amarrage pour aller d’un point à l’autre avec facilité), six chambres: l’écrin de près de 1.200 m² posé dans cette ville de 500 habitants qui tire son nom de l’indien «bon pain» est une invitation à l’oisiveté dans une zone bouillonnante d’activité. Un premier record sera battu pour Halloween, à 30 millions d’euros pour la maison du 4005S Ocean Boulevard à Highland Beach pour Halloween.

C’est à partir de ce constat, qu’au début des années 2010, dans la foulée de la crise des subprimes, Pierre Thomas a eu l’intuition que la demande repartait pour des biens immobiliers de luxe sans que l’offre ne soit suffisante, le meilleur moteur pour en faire un business profitable.

«Nous avons repositionné notre modèle», explique-t-il devant ses invités, «d’abord pour aller vers le luxe, ensuite sur des emplacements premium, tout en profitant de la fiscalité très basse et de la douceur de vivre dans ces endroits. Nous avons importé tous les codes du luxe à l’européenne aux États-Unis dans ces villas de plus de 500 m² que nous livrons dans les 24 à 48 mois après l’obtention du permis de construire.»

S’il y a quelques années, la question des tornades et des inondations revenait régulièrement, tout le monde a compris que les autorités imposent un cahier des charges très strict sur les nouvelles constructions.

Design biophilique (qui intègre la nature dans les espaces construits), design intérieur extérieur fluide, minimalisme sophistiqué, utilisation créative de l’espace, durabilité et matériaux haut de gamme, personnalisation intimement liée à l’art (les propriétaires peuvent soit imaginer leur collection dans les espaces ou inviter des artistes à s’exprimer dans la villa) ou encore recours de plus en plus prononcé à toutes les technologies (domotique, reconnaissance faciale, impression 3D, Bim, IA pour automatiser les tâches, gérer les étapes de construction ou la visualisation, réalité augmentée et virtuelle pour vérifier que le dessin de départ est parfait), design résilient au climat et écocirculaire, l’architecte balaie toutes ses exigences. Jusqu’à une nouvelle tendance, la «vie multigénérationnelle» comme il l’appelle, quand les enfants partent plus tard de chez leurs parents ou quand les parents viennent vivre chez leurs enfants… «Il y a des siècles, c’est comme cela que cela se passait. Cela redevient une réalité», explique-t-il. Une réalité intéressante puisqu’il faut alors imaginer des espaces qui conviennent à chaque génération.