Avec le financement du Luxembourg, Friendship a développé plusieurs centres médicaux au Bangladesh, dont un bateau-hôpital. (Photo: Friendship)

Avec le financement du Luxembourg, Friendship a développé plusieurs centres médicaux au Bangladesh, dont un bateau-hôpital. (Photo: Friendship)

En partenariat avec le gouvernement luxembourgeois, l’ONG Friendship appuie les besoins du Bangladesh dans sa campagne de vaccination. Le financement luxembourgeois soutient la mise en place de centres médicaux, la logistique des vaccins et des programmes de sensibilisation.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé qu’elle déboursera 250 millions d’euros pour renforcer la vaccination contre le Covid-19 au Bangladesh. À cette occasion, la BEI a tenu à mettre en lumière le travail réalisé par l’ONG Friendship et le support du gouvernement luxembourgeois, qui, conjointement, contribuent à la sensibilisation et à la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Bangladesh.

Le Luxembourg soutient le développement du système de soins de santé du Bangladesh depuis de nombreuses années par l’intermédiaire de l’ONG Friendship. Cette dernière, présente sur le terrain, gère des postes médicaux à travers le pays et appuie le gouvernement du Bangladesh dans sa campagne de vaccination. Outre le travail d’information et les appuis locaux dans des zones décentralisées du pays, l’organisation accompagne les habitants lors de leur enregistrement en ligne et s’occupe du transport des vaccins vers les centres de vaccination.

Friendship Luxembourg appuie structurellement le programme de santé et de citoyenneté inclusive de Friendship, ce qui nous permet de mobiliser les gens en ce qui concerne la vaccination, l’information et le transport.
Marc Elvinger

Marc ElvingerprésidentFriendship Luxembourg

Le rôle de Friendship Luxembourg n’est pas négligeable dans le projet. Approché par Paperjam, son président, , indique: «Friendship Luxembourg appuie structurellement le programme de santé et de citoyenneté inclusive de Friendship, ce qui nous permet de mobiliser les gens en ce qui concerne la vaccination, l’information et le transport.»

40% des financements

Marc Elvinger tient également à rappeler l’importance du gouvernement luxembourgeois. «Avec l’appui du ministère de la Coopération, on a aussi financé un programme qui était spécialement dirigé vers l’atténuation des effets économiques de la crise du Covid, car énormément de gens ont été privés de leurs revenus.»

Comme il le rappelle encore, «Friendship Luxembourg compte pour à peu près 40% des financements de Friendship au Bangladesh». De la sorte, l’intégralité de l’aide financière de l’État luxembourgeois apportée à Friendship au Bangladesh passe par Friendship Luxembourg. «Nous avons un accord-cadre en place avec le gouvernent pour une durée globale de cinq ans, avec lequel nous appuyons les différents projets de Friendship, qu’ils soient dans la santé, l’assistance juridique, l’éducation ou tout ce qui touche à la préparation aux catastrophes naturelles», explique le président de Friendship Luxembourg.

L’importance de renforcer et de stabiliser les systèmes de santé, et ce à l’échelle mondiale, a été particulièrement mise en évidence pour nous tous par la pandémie de Covid-19.
Franz Fayot

Franz Fayotministre de la Coopération au développement et aux Affaires humanitaires

La politique d’aide au développement du Luxembourg s’inscrit dans le contexte sanitaire mondial. À ce propos,  (LSAP), ministre de la Coopération au développement et aux Affaires humanitaires, estime que «l’importance de renforcer et de stabiliser les systèmes de santé, et ce à l’échelle mondiale, a été particulièrement mise en évidence pour nous tous par la pandémie de Covid-19». Il déclare d’ailleurs que «le Luxembourg poursuivra donc son engagement, avec la société civile et les partenaires bilatéraux et multilatéraux, pour soutenir les plus vulnérables, au Bangladesh et dans ses autres pays partenaires».

Un travail complémentaire

S’exprimant au sujet des opérations de la BEI au Bangladesh, son président, , n’a pas hésité à vanter les mérites du travail complémentaire réalisé par le Luxembourg en partenariat avec Friendship. «Il s’agit d’un excellent exemple de la manière dont nos efforts peuvent être complétés par des initiatives des États membres, dans ce cas par le Luxembourg, qui travaille sur le terrain dans le domaine des soins médicaux et du système de santé du Bangladesh, par l’intermédiaire de l’ONG Friendship», a déclaré Werner Hoyer.

Il s’agit d’un excellent exemple de la manière dont nos efforts peuvent être complétés par des initiatives des États membres.
Werner Hoyer

Werner HoyerprésidentBanque européenne d’investissement (BEI)

Emboîtant le pas à Werner Hoyer, Christian Kettel Thomsen, vice-président de la BEI, a quant a lui loué les résultats accomplis par Friendship sur le terrain. «Friendship apporte un soutien actif au système de santé national afin de renforcer les communautés locales grâce à un réseau de centres de soins primaires. Ces centres sont aujourd’hui des éléments importants de la réponse nationale au Covid-19.» Ce à quoi il ajoute: «Sans le travail des volontaires au Bangladesh (…) dans des ONG très engagées, sans la vision et le dévouement des gouvernements du Bangladesh et, dans ce cas, du Luxembourg, le financement par la BEI serait beaucoup moins efficace.»

Sans le travail des volontaires au Bangladesh (…) dans des ONG très engagées, sans la vision et le dévouement des gouvernements, notre financement par la BEI serait beaucoup moins efficace.
Christian Kettel Thomsen

Christian Kettel Thomsenvice-présidentBanque européenne d’investissement (BEI)

Avec une population totale de plus de 163 millions d’habitants, le Bangladesh n’a reçu sa première livraison Covax de vaccins contre le Covid-19 qu’en juin 2021. Début août 2021, seulement 13 millions de doses avaient alors été administrées, mais, prenant en compte le régime de deux doses, ce chiffre ne représentait alors qu’une couverture vaccinale de 4% de la population. Un chiffre encore bien loin du consensus minimal de 70%.