Le Groupement des Entrepreneurs redoute un glissement de l’activité des entreprises de construction privées vers le marché public. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Le Groupement des Entrepreneurs redoute un glissement de l’activité des entreprises de construction privées vers le marché public. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Inquiet des faillites qui touchent le secteur, le Groupement des entrepreneurs lance un nouvel appel aux syndicats. Sa proposition? Un plan social sectoriel plutôt qu’un plan de maintien de l’emploi.

Avec douze faillites d’entreprises actives dans la construction en juillet, la spirale infernale du secteur semble continuer et le compteur affiche déjà 114 «déconfitures» depuis le début de cette année, selon les données de Creditreform.

Après au début de cette année – dont l’effet s’est fait sentir sur les faillites dans la construction en mars, la déconfiture du constructeur fin juillet confirme la tendance.

«Aujourd’hui, le nombre de faillites d’entreprises de construction atteint depuis l’année 1995», commente le Groupement des entrepreneurs ce mercredi 9 août dans un communiqué. Il y annonce avoir saisi les syndicats OGBL et LCGB afin de discuter d’un possible plan sectoriel de maintien de l’emploi «et d’étendre le cas échéant les discussions à l’élaboration d’un plan social sectoriel étant donné que pour un grand nombre d’entreprises, le maintien dans l’emploi ne sera plus possible».

Rendez-vous en septembre

Le Groupement des entrepreneurs dit avoir déjà sollicité les syndicats le mois dernier, sans réponse de leur part. «Nous allons organiser une rencontre à la rentrée, en septembre», rétorque Jean-Luc De Matteis, secrétaire central du syndicat Bâtiment de l’OGBL.

Un plan social sectoriel est un instrument plus puissant qu’un plan de maintien de l’emploi.
Pol Faber

Pol FaberSecrétaire généralGroupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics

Sans donner de chiffres précis quant au nombre de salariés potentiellement concernés, soutient que «toutes les entreprises du secteur pâtissent de la situation». Entre la neufs au premier trimestre et la , la morosité domine.

«Un plan social sectoriel pose des échéances à respecter, c’est un instrument plus puissant qu’un plan de maintien de l’emploi», affirme-t-il.


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Le responsable redoute aussi un phénomène de glissement de l’activité des constructeurs privés vers les marchés publics, moins affectés. Qui dit plus de soumissionnaires aux appels d’offres dit plus de concurrence et donc, de pression sur les prix et les marges.

«Nous ne voulons pas pointer la responsabilité de qui que ce soit dans cette situation, mais le fait est que notre secteur enchaîne les crises avec la fermeture des chantiers durant le Covid-19, l’explosion des prix des matériaux suite à la guerre en Ukraine et maintenant l’explosion des taux d’intérêt», résume Pol Faber.