L’actionnaire américain souhaite toucher aux conventions collectives.  (Photo: Eurofoil)

L’actionnaire américain souhaite toucher aux conventions collectives.  (Photo: Eurofoil)

93% des employés affiliés à l’OGBL et au LCGB de l’usine dudelangeoise spécialisée dans l’aluminium se sont prononcés en faveur d’une grève.  

Alors que tout semble bien fonctionner au niveau du carnet de commandes, ces dernières étant d’ailleurs en hausse, le torchon brûle en interne chez Eurofoil Luxembourg, dont les installations se situent à Dudelange. Et la consultation lancée par les syndicats OGBL et LCGB a clairement démontré le mal-être actuel chez ce spécialiste de l’aluminium (et de l’emballage alimentaire), puisque 93% des employés affiliés se sont prononcés en faveur d’une grève.  

À la base de ce malaise grandissant, on retrouve la volonté de l’actionnaire américain (l’usine fait partie depuis 2012 de l’American Industrial Acquisition Corporation, ndlr) de modifier les conventions collectives. Même si ces changements ne concerneraient pas le statut des travailleurs déjà en place (qui garderaient leur niveau de rémunération et les droits acquis), il n’en serait pas de même pour les nouvelles personnes arrivant au sein de l’entreprise. Ces dernières se verraient ainsi rémunérées d’un montant apparemment à peine supérieur au salaire minimum, et sans avantage supplémentaire. 

«Une grève semble inévitable»

«Il y aurait deux classes de salariés dans une même entreprise», s’insurge le parti déi Lenk dans un communiqué, envoyé ce mardi. Ajoutant qu’il y a lieu de «s’interroger sur la stratégie de la direction». Avec la crainte sans doute de voir les travailleurs les plus expérimentés poussés à terme vers la sortie au sein de cette entreprise comptant 240 employés. 

«Une grève semble inévitable», concluait le parti de gauche. Deux piquets de protestation sur la zone industrielle Riedgen avaient déjà eu lieu, en février et octobre dernier.