Bernard Belvaux travaille chez Alstom depuis bientôt 18 ans. Après avoir occupé plusieurs fonctions, dont celle de directeur financier, il est le directeur général d’Alstom Benelux depuis 2018. (Photo: Alstom)

Bernard Belvaux travaille chez Alstom depuis bientôt 18 ans. Après avoir occupé plusieurs fonctions, dont celle de directeur financier, il est le directeur général d’Alstom Benelux depuis 2018. (Photo: Alstom)

À l’occasion du salon InnoTrans 2022, Bernard Belvaux, directeur général d’Alstom Benelux, évoque la bonne relation avec les CFL, qui sont parmi les opérateurs ferroviaires les plus à la pointe en matière de matériel roulant. 

Chez Alstom depuis bientôt 18 ans et directeur général pour le Benelux depuis 2018, Bernard Belvaux est brièvement revenu sur les récents investissements des CFL dans du matériel roulant construit par le géant français, à savoir et , pour un montant total estimé à 445 millions d’euros. Chez nos voisins belges, Alstom possède deux centres d’excellence: un site d’assemblage à Charleroi et un de test à Bruges. Son siège Benelux est à Bruxelles. Alstom Benelux emploie un peu plus de 2.000 employés. 

Que représente un petit marché comme le Luxembourg pour un acteur européen et mondial comme Alstom?

Bernard Belvaux. – «On ne considère pas le Luxembourg par la taille de son marché tant c’est un pays qui est à la pointe dans le secteur des transports ferroviaires. Il a été le premier à entièrement équiper son réseau ferré du système ETCS (European Train Control System), qui est un système innovant de signalisation ferroviaire associé au contrôle de vitesse. Il sera un des premiers à utiliser les technologies d’Alstom en matière d’exploitation automatique des trains (ATO) avec le Coradia Stream. Enfin, dans le cargo, le Luxembourg va également être parmi les premiers à utiliser la locomotive Traxx MS, issue du mariage d’Alstom et de Bombardier. Donc le Luxembourg, avec les CFL, est un marché très important pour Alstom.

Comment expliquez-vous cet engouement du Luxembourg et des CFL pour l’innovation dans le secteur ferroviaire?

«Il faut le demander à , directeur des CFL. Mais je pense qu’il y a une ambition de longue date de développer le secteur ferroviaire et d’opter très tôt pour de nouvelles technologies au bénéfice des passagers. Peut-être aussi que le Luxembourg n’a pas les mêmes contraintes budgétaires qu’un pays comme la Belgique. Avoir un partenaire comme le Luxembourg est une opportunité pour Alstom, qui développe de nouvelles technologies. Cela nous permet également de pouvoir accélérer sur certains développements à travers la vision et la stratégie d’un opérateur comme les CFL.

Après avoir commandé des Coradia Stream et des locomotives Traxx MS, y a-t-il d’autres projets entre les CFL et Alstom sur les rails?

«Je ne peux évidemment rien dire à ce sujet et c’est aux CFL de définir leurs besoins. De plus, cela passe par des appels d’offres auxquels Alstom participe. On voit que la tendance à venir est de se tourner de plus en plus vers des trains et des locomotives zéro émission, donc vers moins de diesel. Je ne peux donc qu’inciter les CFL et CFL Cargo à se diriger dans cette direction, si ce n’est pas déjà le cas. Je peux également souligner que nous sommes en mesure de proposer des services, en matière de maintenance, très spécifiques avec des compétences que les opérateurs n’ont pas toujours. (Les CFL opèrent leur propre maintenance, mais participent régulièrement à des formations données par les constructeurs, ndlr).»