La durée actuelle de l’isolement, qui s’applique lorsqu’une personne est testée positive au Covid-19, est de 14 jours minimum. Le gouvernement songe à la diminuer. (Photo: Chambre des députés / Flickr)

La durée actuelle de l’isolement, qui s’applique lorsqu’une personne est testée positive au Covid-19, est de 14 jours minimum. Le gouvernement songe à la diminuer. (Photo: Chambre des députés / Flickr)

Après la France, la durée de la quarantaine ou de l’isolement provoqués par une infection ou un risque d’infection au Covid-19 va-t-elle aussi être modifiée au Luxembourg? C’est en tout cas ce qu’a suggéré ce mardi la ministre de la Santé, Paulette Lenert, devant les députés.

La durée de la quarantaine et de l’isolement pourrait être modifiée, a annoncé mardi matin aux députés la ministre de la Santé, (LSAP), lors d’une réunion de la commission de la santé à propos du projet de loi Covid, qui vise

Actuellement, la durée de l’isolement, qui s’applique lorsqu’une personne est testée positive au Covid-19, est de 14 jours minimum. Pendant cette période de confinement à domicile, tout contact doit être évité avec d’autres personnes et un masque chirurgical doit être porté en présence de tiers.

La quarantaine s’applique, quant à elle, aux personnes qui ont eu des contacts à haut risque avec une personne infectée (contact face à face pendant plus de 15 minutes, sans respect des gestes barrières) et est d’une durée de sept jours à compter du dernier contact avec la personne infectée.

Modification récente en France

«À partir du cinquième jour, elles seront priées de se faire tester pour le Covid-19 dans un laboratoire de leur choix, munies de l’ordonnance qui leur aura été envoyée. Si le test est négatif, la quarantaine est terminée d’office», précise le site du gouvernement.

Le non-respect d’une mesure de quarantaine ou d’isolement peut être puni d’une amende allant de 25 à 500 euros.

Une décision de modification de ces durées sera prise par le conseil de gouvernement, qui se réunira mercredi, a prévenu Paulette Lenert. Celui-ci se fondera sur les dernières analyses et études, a-t-elle précisé. Si modification il y a, la ministre proposera un amendement gouvernemental avant vendredi, date à laquelle aura lieu la prochaine réunion de la commission de la santé.

Une telle décision imiterait celle prise vendredi dernier en France, où la durée de l’isolement a été ramenée de 14 à 7 jours. Le Premier ministre français, Jean Castex, avait justifié cette réduction an arguant que 7 jours sont la durée pendant laquelle il y a un «véritable risque de contagion». Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, expliquait, quant à lui, que 14 jours étaient une durée «trop longue» et qu’il convenait de la réduire pour faciliter son application effective par les personnes concernées.

Données «pseudonymisées» à des fins de recherche

La commission de la santé a aussi abordé la question du Celles-ci seraient conservées pendant un délai de trois mois et ensuite «anonymisées» (il n’est alors pas possible de rétablir l’identité de la personne concernée). Une exception subsisterait: dans le cadre d’une étude scientifique ou historique, les chercheurs peuvent faire une demande durant ces trois mois et ils recevront ces données sous forme «pseudonymisée», où une réidentification est alors possible.

Concernant les formulaires remplis par les passagers d’un avion (les compagnies aériennes doivent transférer d’office les formulaires remplis par les passagers aux autorités de santé, afin de faciliter le traçage des contacts si un passager est testé positif), les députés ont proposé de préciser dans un amendement parlementaire que la Direction de la santé anonymisera ces données 14 jours après leur collecte.

Le devrait être soumis au vote des députés lors d’une séance publique la semaine prochaine.