Dans le cadre de la gestion discrétionnaire, le client confie à son banquier la tâche de gérer son portefeuille au quotidien. (Crédit: Maison Moderne)

Dans le cadre de la gestion discrétionnaire, le client confie à son banquier la tâche de gérer son portefeuille au quotidien. (Crédit: Maison Moderne)

La gestion discrétionnaire offre aux clients un accompagnement sur la durée selon leurs besoins. Dans ce domaine, il existe une véritable volonté de s’orienter vers une gestion plus durable. Une démarche accélérée par la crise et encouragée par les attentes des jeunes générations.

Dans le cadre de la gestion discrétionnaire, le client confie à son banquier la tâche de gérer son portefeuille au quotidien et lui donne mandat afin d’agir en son nom selon un profil de risque, mais aussi des modalités définies au préalable. Plus que jamais, l’intérêt des investisseurs semble se porter sur des thématiques durables. «Face à la pandémie et aux nombreux défis environnementaux et sociaux, certains ont souhaité changer d’orientation, tandis que d’autres ont cherché à donner plus de sens à leur portefeuille et à leur patrimoine», explique Jean-François Genicot, Head of Investments Management chez Degroof Petercam Luxembourg.

En parallèle, la réglementation a évolué dans la même direction. Ainsi, en 2015, les Nations Unies adoptaient dix-sept objectifs pour veiller à un développement durable à l’horizon 2030 et améliorer le contexte dans lequel nous évoluons. Quatre ans plus tard, la Commission Européenne mettait en place la réglementation SFDR, qui impacte tout le secteur financier depuis mars 2021. «La volonté de cette directive est d’apporter de la transparence à l’investisseur en communiquant désormais sur des informations liées aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sur chacune des lignes d’un portefeuille en gestion. L’Europe souhaite également mettre tout le monde d’accord sur ces critères, tant sur le volet quantitatif que qualitatif, c’est la taxonomie. Une manière d’orienter à terme les flux financiers vers des investissements plus vertueux.»

Allier bonne gouvernance et performance

Au sein de cette réglementation, un article prend toute son importance. L’article 8 offre au banquier la possibilité de certifier sa gestion. Le client peut quant à lui obtenir une série de renseignements sur celle-ci et les produits promouvant des caractéristiques environnementales et/ou sociales. «Cette transparence est notamment observée sur des instruments comme les Green Bonds, où la rémunération dépend de critères environnementaux que les sociétés doivent respecter.»

Dans ce contexte, la banque Degroof Petercam s’est donné pour objectif d’orienter son offre de gestion discrétionnaire pour la rendre plus durable et compatible avec ce label article 8. «La banque, qui célèbre ses 150 ans, n’a eu de cesse de se réinventer et de s’adapter à son environnement. Nos clients nous confient la gestion de leur patrimoine, nous avons donc une responsabilité sociétale à jouer en guidant ces investissements. Il y a également une volonté de changement rencontrée au sein de la majorité de nos clients, en particulier les plus jeunes, et à laquelle la banque souhaite répondre.»

Grâce aux outils à notre disposition, nous avons revu nos portefeuilles pour nous orienter vers des investissements transgénérationnels plus durables.

Jean-François Genicot

Par conséquent, certains secteurs problématiques (tabac ou armement) se retrouvent exclus de cette gestion discrétionnaire. «Sont plutôt plébiscités les investissements thématiques, autrement dit le fait de sélectionner de plus petites capitalisations susceptibles de se développer et devenir des leaders de l’environnement. Tout comme le ‘best in class’, qui désigne quant à lui la possibilité de chercher, dans chaque secteur, les entreprises les mieux notées ou qui fournissent des efforts particuliers pour respecter les critères ESG.»

S’intéresser aux investissements et leurs impacts

Si la performance financière est cruciale pour les investisseurs, la performance extra-financière l’est aujourd’hui tout autant. «Notre souhait est d’associer et garantir ces deux aspects vis-à-vis de la clientèle et des jeunes générations, notamment, conscientes du dérèglement climatique et des changements sociaux, et voulant apporter leur pierre à l’édifice.»

La banque entend désormais poursuivre ces développements afin d’offrir aux clients une gestion article 8+, voire 9, impliquant une série de contraintes à appréhender dans le chef du gestionnaire, mais aussi du client. «Dans ce cadre, la volonté n’est pas de mettre l’accent sur les critères ESG, mais d’insister sur l’impact des investissements qui nous permettraient de tendre vers cet article 9, plus difficilement accessible par l’univers d’investissement, qui est plus réduit. Toutefois, nos équipes travaillent sur le sujet, et nous pensons bientôt pouvoir offrir tant une gamme de fonds qu’un service de gestion discrétionnaire à impact positif.»

Vous vous posez des questions sur la gestion durable de votre patrimoine ? Contactez Jean-François Genicot par e-mail : . Et retrouvez plus d’informations .