Une mesure historique pourrait bientôt voir le jour en Allemagne: la fin des autoroutes sans limite de vitesse. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/archives)

Une mesure historique pourrait bientôt voir le jour en Allemagne: la fin des autoroutes sans limite de vitesse. (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/archives)

Les ministres fédéraux de l’Environnement allemands se sont mis d’accord pour mettre fin à la vitesse illimitée sur les autoroutes du pays. Alors que la France réfléchit de son côté à amoindrir les sanctions en cas de dépassement inférieur à 5km/h.

2,6 millions de tonnes à 120km/h, 1,9 million à 130km/h… Telles seraient les économies annuelles d’émissions de CO2 de l’Allemagne si elle limitait la vitesse sur toutes ses autoroutes, selon une étude de l’Agence fédérale de l’environnement. Un argument que les ministres fédéraux ont mis en avant pour justifier leur décision historique: la fin des autoroutes à vitesse illimitée, rapportent plusieurs médias.

Le débat a été relancé à la suite de la guerre en Ukraine, de la hausse des prix des carburants et . Les ministres fédéraux de l’Environnement des 16 Länder se sont réunis à Wilhelmshaven et se sont, pour la première fois, mis d’accord sur le sujet.

Reste à savoir si le Bundestag donnera son feu vert à la fin des autoroutes illimitées. Et surtout, quelle sera la limite choisie.

Une vitesse déjà limitée en réalité

Aujourd’hui, 60% des autoroutes allemandes sont à vitesse «illimitée». Même si, dans les faits, 77% des conducteurs y roulent à moins de 130km/h, . 12% roulent entre 130 et 140km/h et moins de 2% à plus de 160km/h.

La France réfléchit, de son côté, à réduire les sanctions en cas de «petits excès de vitesse». L’amende à payer resterait, mais pas le retrait du point de permis, en cas de dépassement inférieur à 5 km/h. La mesure s’accompagnerait d’un renforcement de la lutte contre l’usurpation d’identité (lorsqu’un conducteur prétend que ce n’était pas lui au volant). C’est en tout cas ce que le ministère de l’Intérieur étudie, selon la presse française, même si là non plus, il n’y a rien de décidé. 58% des excès de vitesse verbalisés en France seraient inférieurs à 5km/h. L’opposition qualifie ce geste envers les conducteurs, qui va à l’inverse de la tendance à la réduction de la vitesse, de «proposition électoraliste».