À l’échelle internationale, 90% des sociétés ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, ce qui témoigne d’un rapide retour à la normale des flux de dividendes. (Photo: Shutterstock)

À l’échelle internationale, 90% des sociétés ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, ce qui témoigne d’un rapide retour à la normale des flux de dividendes. (Photo: Shutterstock)

Selon la 32e édition du Janus Henderson Global Dividend Index, ce sont 1.460 milliards de dollars qui devraient être distribués au titre de dividendes en 2021. Un record absolu.

Dans son étude trimestrielle consacrée aux versements aux actionnaires, Janus Henderson constate que les dividendes rebondissent plus vite que prévu après la pandémie. Portés par un troisième trimestre qui aura vu les versements arriver, grâce aux versements «faramineux» des sociétés minières, au niveau encore jamais atteint de 403,5 milliards de dollars (+19,5% par rapport au troisième trimestre de 2020 et +22% en glissement annuel).

Pour le gestionnaire d’actifs américain, ce rétablissement est à mettre à l’actif de l’amélioration des bilans des entreprises et d’un optimisme accru des acteurs économiques.

Les versements au troisième trimestre ont été tirés vers le haut par les sociétés minières, qui ont profité à plein de la flambée des matières premières consécutive au redémarrage économique. À lui seul, le secteur minier a versé à ses actionnaires 54,1 milliards de dollars. Soit plus que pour toute l’année 2019, dernier record en cours. BHP Group, le plus grand groupe minier au monde, est aussi pour l’instant le plus gros payeur de dividendes de 2021, devant China Construction Bank Group.

Le retour des financières

Mais pour 2022, Janus Henderson s’attend à ce que le secteur minier passe le relais au secteur bancaire, dont les dividendes, de nouveau autorisés, repartent actuellement massivement à la hausse et ont également soutenu les résultats du troisième trimestre. D’un côté, la reprise constatée depuis le début de l’année soutient en effet les performances des banques en général, notamment dans l’activité de la banque de détail, à la peine ces dernières années, tandis que de l’autre, «il semble peu probable que les sociétés minières puissent maintenir ce niveau de paiement étant donné leur dépendance aux prix volatils des matières premières sous-jacentes», peut-on lire dans le rapport. «Parmi la poignée de sociétés qui ont payé, les trois quarts ont augmenté ou maintenu leurs dividendes.»

Au niveau géographique, c’est au Royaume-Uni que la progression sur base annuelle est la plus forte avec +88,6%, suivi par l’Asie-Pacifique hors Japon (+37,9%), les marchés émergents (+31%), le Japon (+25,9%) et l’Amérique du Nord (+10,5%). L’Amérique du Nord reste cependant largement en tête si on regarde le volume distribué, soit 143,4 milliards de dollars. Soit presque le double du montant distribué dans les marchés émergents. L’Europe hors Royaume-Uni n’a, pour sa part, versé «que» 22,1 milliards de dollars (-34,4%). Un chiffre bas qui s’explique par un effet de saisonnalité, seulement un dixième des dividendes européens de 2021 a été payé entre juillet et septembre. «Parmi la poignée de sociétés qui ont payé, les trois quarts ont augmenté ou maintenu leurs dividendes», détaille Janus Henderson.

Pour 2021, Janus Henderson s’attend à une croissance de 15,6% des paiements, qui devraient atteindre 1.460 milliards de dollars. Un record annuel absolu.