Bernard Lhoest, Leader Banking and Capital Markets, et Gaël Denis, Leader TMT et Fintech chez EY, en sont convaincus: ce n’est qu’une question de temps avant que les fintech et les banques ne convergent vers un marché commun, qui sera toutefois bien plus complexe que ce que l’on connaît aujourd’hui.

Tout comme ils se sont tournés vers les services de streaming et le e-commerce, les consommateurs – principalement les plus jeunes, s’intéressent de plus en plus aux Fintech pour la gestion de leurs services bancaires. La dernière consumer banking survey d’EY indique qu’en 2021 déjà, 19% des consommateurs européens utilisaient les services d’une néo-banque, 37% d’entre eux avaient entre 18 et 34 ans.

Les banques traditionnelles disparaîtront-elles?

La réponse est claire, selon Bernard Lhoest, Partner, Leader Banking et Capital Markets: «Les clients ne viennent pas chercher les mêmes services. On peut s’imaginer que les fintech leur permettront d’effectuer certaines opérations comme les paiements, les dépôts, etc., mais c’est toujours vers leurs conseillers bancaires qu’ils se tourneront pour obtenir des conseils en investissement par exemple». On peut alors s’attendre à ce que les attentes des utilisateurs aillent vers des solutions intégrées, personnalisées et complémentaires les unes aux autres qui simplifieront leur quotidien, sans mettre de côté le relationnel.

On peut alors s’attendre à ce que les attentes des utilisateurs aillent vers des solutions intégrées, personnalisées et complémentaires les unes aux autres.
Bernard Lhoest

Bernard LhoestPartner, Leader Banking et Capital MarketsEY

La démocratisation du paiement digital, du «pay now get later» ou de la blockchain, ainsi que les besoins réglementaires sont tout autant de tendances qui amènent les fintech et les banques à collaborer pour développer de nouvelles solutions qui répondent à cette évolution.

En conséquence, le secteur tel qu’on le connaît va devenir de plus en plus complexe. Si toutes les banques traditionnelles n’intègreront pas nécessairement des fintech et que toutes les fintech ne proposeront pas des services bancaires, nous assistons d’ores et déjà à des alliances fortes capitalisant sur les forces des deux univers.  

Fusionner les ressources pour anticiper les tendances

Avec l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, les besoins en services financiers (audit, conseil, fiscalité) vont eux aussi évoluer. Les talents devront converger et capitaliser sur les compétences des deux mondes: connaissances techniques, mais également réglementaires seront indispensables pour conseiller les fintech. À l’inverse, les banques devront être appuyées par des fournisseurs de services qui maîtriseront également les aspects technologiques du métier.

En 2011 déjà, EY avait été précurseur au Luxembourg dans le domaine des services financiers aux entreprises spécialisées dans la technologie financière à travers la création d’une équipe dédiée aux fintech au sein du secteur TMT (Technology, Media & Télécommunications). L’évolution et la maturité du marché ont aujourd’hui amené la firme vers la décision de fusionner ses équipes.

Il nous semble aujourd’hui indispensable de combiner des équipes spécialisées en IT et Tech avec des spécialistes du secteur bancaire.
Gaël Denis

Gaël DenisPartner, Leader TMT et FintechEY

«Pour toujours mieux accompagner nos clients fintech et bancaires dans leurs transformations, il nous semble aujourd’hui indispensable de combiner des équipes spécialisées en IT et Tech avec des spécialistes du secteur bancaire. Nous sommes les premiers sur la Place à pouvoir mettre à disposition des clients une équipe multidisciplinaire, disposant d’un ensemble de compétences unique sur le marché» a annoncé Gaël Denis, Partner, Leader TMT et Fintech.

Ce rapprochement ne nie pas les spécificités culturelles de ces deux univers. Bien au contraire, l’ambition d’EY est de les nourrir en permettant à ses talents de s’appuyer sur les forces et les défis propres à chacun.

EY 2021 NextWave Global Consumer Banking Survey, www.ey.com