Oubliez le verre à moitié vide ou à moitié plein – le scoreboard de l’innovation, publié ce lundi par la Commission européenne, en apporte une version revisitée avec le classement du Luxembourg.

Dans l’absolu, son classement, derrière un groupe de leaders européens de l’innovation composé de la Suède, de la Finlande, du Danemark et de la Belgique, est tout à fait respectable. Le Luxembourg est toujours bien calé dans le groupe des «strong innovators» (avec l’Autriche, l’Estonie, la France, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas), mais il fait partie des sept pays de l’UE à avoir perdu du terrain en 2020. Et le déclin est encore légèrement plus marqué lorsque l’on regarde la fiche du pays.

Il y a deux aspects à regarder. Le classement permet aussi de comparer les États membres avec les principaux pays d’innovation. L’UE, dit le rapport général, a réussi à combler son retard sur l’Australie et le Japon, mais le Canada, les États-Unis et la Corée du Sud avancent à pas de géant. Le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et la Russie entendent bien rattraper leur retard sur les leaders, européens compris.

Généralement «first mover», le Luxembourg ne peut pas se permettre de se laisser décrocher. Où s’améliorer pour gommer cette légère contre-performance par rapport à 2014, année de lancement du classement? : les dépenses publiques en recherche et développement, où le gouvernement a fait beaucoup d’efforts; les processus des PME innovantes; l’emploi dans ces mêmes entreprises; les exportations de produits à haute valeur technologique et à valeur moyenne; et les technologies reliées à l’environnement.

souligne la progression du Luxembourg dans le domaine des ressources humaines (+47,9%, record d’Europe; +9% l’an dernier et quatrième place européenne). Le Luxembourg est aussi cité en exemple pour l’attractivité de sa recherche.