Mathias Fritsch est architecte-associé chez Beiler François Fritsch. (Photo: Patricia Pitsch/archives Maison Moderne)

Mathias Fritsch est architecte-associé chez Beiler François Fritsch. (Photo: Patricia Pitsch/archives Maison Moderne)

En amont de l’événement «10x6 Architecture : Les nouvelles façons d’habiter l’espace» organisé par le Paperjam + Delano Club le mercredi 21 avril, l’un des orateurs, Mathias Fritsch (Beiler François Fritsch) partage sa vision sur le logement, les façons de vivre et d’occuper l’espace.

Lors de ce 10x6, nous parlerons de nouveaux espaces habitables/de la réappropriation des espaces urbains. De quelles façons ces nouveaux espaces innovent-ils?

Mathias Fritsch. – «J’aurais plutôt tendance à parler d’un retour aux sources que d’innovation. Il est évident que, de façon générale, que ce soit dans la façon d’habiter ou d’occuper l’espace public, les gens aspirent à une autre façon du vivre-ensemble que ces dernières décennies.

Le Luxembourg est en «perpétuels travaux». Le végétal peut-il vraiment réimporter la nature au centre-ville?

«Le végétal est le grand oublié des zones urbanisées au Luxembourg. Il n’y a qu’à regarder les nouveaux quartiers. Le végétal est complètement absent. Partout, le minéral domine. On essaie de compenser par des parcs, ce qui est bien, mais insuffisant. Au vu des changements climatiques et de la pollution, il devient de plus en plus important de réintroduire la nature en ville. Oui, c’est possible, à condition de renoncer à notre tendance envers les espaces «faciles» d’entretien.

Les prix de l’immobilier n’ont pas subi la crise: les nouveaux espaces habitables sont-ils plus accessibles financièrement?

«Tout dépendra si on arrive à déconnecter le prix du foncier du prix de la construction. En soi, et même si on produira de façon modulaire et en série, le prix de construction brut ne va pas varier énormément. Pour cela, il faut trouver des moyens qui incitent les propriétaires à libérer leurs terrains au développement. Pour l’instant, si vous avez des terrains, il n’y a pas de meilleur investissement.»