La plateforme de la britannique Vauban, développée par Ulric Musset et Rémy Astie, doit permettre aux investisseurs de se réunir pour entrer au capital de start-up prometteuses plus facilement. (Photo: Vauban)

La plateforme de la britannique Vauban, développée par Ulric Musset et Rémy Astie, doit permettre aux investisseurs de se réunir pour entrer au capital de start-up prometteuses plus facilement. (Photo: Vauban)

À l’automne dernier, au moment où il venait de lever 5,5 millions d’euros à Londres, le co-CEO et cofondateur de Vauban, Rémy Astie, avait indiqué vouloir ouvrir un bureau au Luxembourg. C’est chose faite pour cette plateforme de syndication de VC (venture capitalists) et autres investisseurs.

À quelques jours de Pâques, «ne pas mettre ses œufs dans le même panier» est le conseil le plus judicieux pour comprendre l’idée de Rémy Astie et Ulric Musset: Vauban est une plateforme où les investisseurs, qu’ils soient des stars, des géants ou des business angels, vont pouvoir se regrouper autour d’un projet ou d’une catégorie de projets. Au lieu d’investir 100.000 euros dans un projet unique, avec tout ce que cela peut signifier comme prise de risque dans un monde de start-up, les investisseurs pourraient mettre des tickets de 10.000 euros dans 10 projets et réussir quand même à réunir les fonds recherchés par un entrepreneur.

«Notre objectif est de réduire les frictions entre ceux qui ont le capital et ceux qui en ont besoin pour résoudre les plus grands problèmes de l’humanité. Nous avons donc décidé de commencer par reconstruire l’infrastructure sur des rails numériques, car c’est essentiel pour fournir une excellente UX à tous les acteurs de l’industrie: VC, business angels et fondateurs», expliquait M. Astie, en novembre dernier.

Il venait d’annoncer avoir levé 5,5 millions d’euros en présérie A pour lancer son AngelList européen, dans un tour codirigé par Pentech et Outward, en plus de 7percent Ventures et MJ Hudson; du CEO de Nested, Matt Robinson; du fondateur de Grabyo, Will Neale; du fondateur et CEO de ComplyAdvantage, Charles Delingpole; d’un partner d’Augmentum Fintech, Perry Blacher; et d’Al Giles, du fournisseur de services juridiques Axiom.

Plus de 5.000 investisseurs, syndiqués dans 400 fonds et syndicats, ont déjà investi plus de 700 millions de dollars depuis la création de la fintech en 2018. Ce qui leur a permis d’investir dans Airbnb, Revolut ou Bolt, entre autres. Un bon début pour la version européenne d’AngelList, lancée en 2010 aux États-Unis et qui a réuni 10 milliards de dollars dans 15.000 groupes d’investisseurs et favorisé l’émergence de près de 200 licornes.

Sous licence britannique, a ouvert son antenne luxembourgeoise au parc d’activité de Capellen, chez Creatrust d’Etienne Ceulemans, pour avoir accès au marché européen.