Pour le moment, seuls les vaccins à ARNm, à savoir les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, sont recommandés pour les femmes enceintes. (Photo: Shutterstock)

Pour le moment, seuls les vaccins à ARNm, à savoir les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, sont recommandés pour les femmes enceintes. (Photo: Shutterstock)

Les femmes enceintes étant vulnérables au Covid-19, elles doivent être vaccinées en priorité, comme cela est prévu en phase 5. Mais seulement avec les vaccins à ARNm, comme Pfizer et Moderna, les données sur les vaccins à vecteur viral comme AstraZeneca et Janssen n’étant pas suffisantes.

Et les femmes enceintes y sont incluses en tant que groupe prioritaire. Mais pour le moment, seuls les vaccins à ARNm, à savoir les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, leur sont recommandés, selon le site du ministère de la Santé, qui suit en cela une recommandation du Conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI).

Les vaccins à vecteur viral, comme AstraZeneca ou Johnson & Johnson, ne sont quant à eux pas – encore – recommandés dans ce cas. Ce n’est pas que leur inefficacité ou leur dangerosité soient démontrées. Au contraire, le CSMI note que «les vaccins actuellement disponibles contiennent des adénovirus dépourvus de pouvoir infectant, et aucun effet nocif particulier n’est attendu sur le développement du fœtus».

Pas assez de données

Mais comme «très peu de données concernant l’effet de la vaccination avec les vaccins à vecteur viral sur la grossesse sont disponibles», le gouvernement préfère jouer la prudence. En attendant les résultats d’études cliniques qui «sont prévues dans les prochains mois».

Concernant les vaccins à ARNm, «il n’existe que des données limitées sur la vaccination de la femme enceinte», note par ailleurs le CSMI. Mais comme «aucun risque lié à cette vaccination n’a été enregistré à ce jour», cela semble suffisant au CSMI pour assurer qu’«il n’y a pas de raisons de croire que les vaccins à ARNm auraient un effet différent chez les femmes enceintes que chez les autres adultes». L’efficacité chez les femmes enceintes est d’ailleurs «comparable à celle qui est observée chez les femmes du même âge».

Aucune contre-indication

Conclusion: «La grossesse ne constitue pas une contre-indication à la vaccination», assure le CSMI. Compte tenu de leur vulnérabilité face au Covid-19 et des risques d’accouchement prématuré ou de fausse couche en cas d’infection, il s’agit même de vacciner les femmes enceintes en priorité – une priorisation encore plus nécessaire en cas de comorbidité ou d’exposition professionnelle élevée au Covid.

Dans la mesure du possible, cette vaccination doit avoir lieu après 10 semaines d’aménorrhée. Mais «les femmes souhaitant une grossesse sont également invitées à ne pas reporter la vaccination, vu l’absence de risque d’altération de la fertilité».

Recommandé pendant l’allaitement

Par ailleurs, qu’ils soient à vecteur viral ou à ARNm, tous les vaccins sont recommandés pour les femmes qui allaitent. Aucune étude n’a pourtant eu lieu sur les effets du vaccin en cas d’allaitement.

Mais «les vaccins actuellement disponibles sont administrés par une injection intramusculaire. La probabilité que le vaccin ou un de ses composants passe dans le lait maternel est donc très faible» et «la probabilité d’un effet sur le nourrisson allaité est quasi nulle», explique le CSMI. L’allaitement ne doit pas «retarder l’administration de la vaccination», prévient-il enfin.